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[REPORT] BIFFF 2016 : 2eme partie du compte rendu du Festival International du Film Fantastique de Bruxelles 2016 !

Écrit par Monsieur Popcorn le .

Retour à Bruxelles où se déroulait donc la 34ème édition du BIFFF, où nous nous sommes rendus sur place afin d’assister à de nombreux films de genre avec peu ou prou de possibilité d’être distribué dans nos contrées.
 
On commence avec une déception en ce qui concerne The Call Up. Si le résumé (8 personnes jouant à un jeu vidéo en réalité virtuelle découvre que si ils meurent dans le jeu, ils meurent aussi dans la vraie vie) aurait pu donner un film intéressant, le résultat n’atteint même pas la série B distrayante. Des personnages mal écrits voire pas travaillés pour essayer de leur donner du « mystère », une mise en scène plate, un scénario tellement balisé que l’on devine l’ordre dans lequel ils vont mourir,… Rien de vraiment bon en soi, au point de regretter le foutraque mais divertissant Ultimate Game qui essayait au moins des choses.
 
 
OFNI ensuite avec Curtain où une jeune femme découvre que les rideaux de douche qu’elle accroche dans sa salle de bains disparaissent ailleurs… Faisant penser à un film d’horreur réalisée par Quentin Dupieux, l’œuvre de Jaron Henrie-McCrea est intéressante, frôlant le surréalisme sans jamais l’atteindre totalement. Avec ses personnages particuliers et son final horrifique à souhait, Curtain est un film particulièrement recommandable, le style d’œuvre originale qui ne connaitra sans doute jamais de vraie sortie en salles dans nos environs.
 
 
Si parmi vous il y a des amateurs de nécrophilie, Hector Hernandez Vicens a fait le film pour vous ! suit l’aventure d’un jeune homme travaillant à la morgue qui va montrer à ses deux amis qu’il s’occupe de la dépouille d’Anna Fritz, actrice célèbre au charme indéniable. Mais alors qu’ils s’occupent d’elle, la jeune femme se réveille (ce qui n’est plus techniquement de la nécrophilie mais bon, c’est l’intention qui compte)… Thriller à huit clos géré de manière quasi théâtrale (c’est un compliment), El Cadaver de Anna Fritz  (titre en VO) est passionnant et arrive à ne pas être trop long en restant concentré sur son histoire et ses personnages aux multiples facettes. Voilà encore une nouvelle preuve que le cinéma espagnol arrive à faire des œuvres couillues partant de sujets peu vendeurs avec un budget réduit.
 
 
Batte de Baseball dans la figure avec Green Room où un groupe punk se retrouve à s’enfermer dans leur loge après avoir assisté à un meurtre organisé par des néo nazis dirigés par un leader charismatique (Patrick Stewart dans l’un de ses grand rôles). Humanisant aussi bien les victimes que les « bourreaux » qui n’ont pas réellement envie de commettre un meurtre, le nouveau film de Jeremy Saulnier est une véritable bombe, divertissant sans négliger ses divers protagonistes et n’hésitant pas à réfléchir sur ses personnages humains par une certaine comparaison avec les chiens de combats utilisés pour se débarrasser des témoins gênants. A voir absolument !
 
 
Surprise aussi provenant de Taïwan avec The Bride, ghost story où un jeune cadre est victime de cauchemar où il se retrouve marié de force à une demoiselle plus vraiment fraiche (Un peu comme Anna Fritz avant son réveil mais de manière prolongée). Suivant les traces de Ring avec qui il partage le producteur, l’adaptation en format long du court métrage de Lingo Hsieh est une œuvre qui arrive à avoir sa propre personnalité dans un genre souvent semblable. Effrayant (votre mauviette de critique avoue avoir vécu sa plus grande peur du festival), The Bride arrive à être touchant au moyen d’un twist final qui devrait faire mal au cœur à tous les couples sur le point de se marier (si c’est votre cas, FUYEZ, C’EST UN PIEGE !).
 
 
Dans un registre WTF, l’adaptation live du manga Assassination Classroom atteint des sommets avec cette créature tentaculaire (des amateurs de Hentaï dans la salle ?) qui donne cours à des élèves d’une classe de rejetés. Ceux-ci doivent aussi le tuer avant mars sous peine de voir la Terre être détruite. Bref, c’est foutraque, barré, souvent drôle (le rire de UT, bon sang !) et se laisse regarder de manière agréable tant qu’on se laisse emporter par la folie qui se dégage, au point de mettre facilement de côté ses défauts (des personnages peu travaillés, une folie mal contenue) au vu du divertissement proposé, auquel se joint une critique du système d’enseignement japonais. Malheureusement, le film fait grandement comprendre qu’une suite sera nécessaire pour apporter de nouvelles clefs. Mais diantre, va-t-on devoir attendre longtemps pour savoir le sort qui attend UT ?
 
 
Hé ben non, vu que Assassination Classroom : Graduation suivait juste après (joie de la programmation). Alors que les élèves de la classe E cherchent encore à tuer leur professeur aussi jaune qu’un Minion (mais si, ces créatures que tout le monde adorait et qui sont désormais haïes par presque le trois quart de la population), celui-ci voit ses secrets se dévoiler peu à peu… Même remarques que pour le premier film, auxquelles il faut malheureusement ajouter de nombreuses incohérences (comment les élèves arrivent à rejoindre UT lors du climax si lui-même ne sait pas s’échapper ? Combien de roquettes cache Mrs Bitch dans sa tenue en cuir ?) et le fait que les personnages sont obligés de faire de l’exposition en permanence, d’expliquer les tenants et aboutissants de chaque scène voir de répéter la phrase qu’un autre personnage a dit quelques secondes avant ! Le tout est sauvé par le lien entre UT et ses élèves, transformant la créature en Monsieur Keating enseignant à ses apprentis les belles leçons pour faire un bon assassin. Cela donne un rôle de professeur touchant, dans un film inabouti.
 
 
Grosse attente avec l’explosif Hardcore Henry qui suit un être humain amnésique modifié avec des implants robotiques qui cherche à retrouver sa femme. La particularité du film est qu’il est filmé intégralement en vue première personne. Mettons donc les choses au clair : oui, Hardcore Henry souffre des films en première personne (caméra qui bouge dans tous les sens au point de donner mal à la tête), aun scénario que l’on pourrait recopier dix fois sur un post-it et va parfois dans le WTF mal géré. Mais si vous demandez si c’est un film d’action plus que divertissant, qui explose dans tous les sens, aidé par un super personnage secondaire (JIMMY !!!!! ) avec lequel Sharlto Copley s’amuse et totalement fou, la réponse est PUTAIN OUI ! Si l’on rajoute quelques idées intéressantes (le personnage muet pour permettre une identification plus facile pour les spectateurs, la construction du récit dans un format Jeux vidéos, le héros qui trouve une source de motivation finale dans un amour différent que celui que l’on pourrait penser), on peut ajouter Hardcore Henry sur cette liste de films popcorn très recommandables.
 
 
C’est très loin de ce qu’est Night of the Living Deb où une jeune femme doit survivre à un virus zombie en compagnie du coup d’un soir qui l’a vite éjecté de chez lui. Il suffisait de voir les réactions violentes des spectateurs face à ce que l’on pourrait assimiler à une parodie de film zombie cherchant à marcher sur les plates-bandes de Shaun of the Dead dans un format téléfilm de 15 heures. Pour vite résumer, c’est très bête, pas drôle, les personnages principaux sont des têtes à claques en puissance et les situations sont souvent plates. Est-ce que cela méritait les huées du public ? Le jury délibère encore mais cela ne constitue pas un bon film, loin de là.
 
 
Comédie fantastique plus amusante avec Bloodsucking Bastards où l’on suit Evan (Fran Kranz, Marty dans Cabin in the Woods), jeune employé de bureau qui voit sa promotion filer pour son ennemi juré, qui s’avère utiliser les techniques du vampirisme pour booster les capacités de ses collègues.  Proche d’une version vampirique de The Office, le troisième film de Brian James O’Connell est assez sympathique et arrive à divertir, notamment avec quelques blagues extrêmement bien trouvés. Si l’on met de côté des scènes d’action assez brouillonnes (mais compensés par des vampires explosant dans des gerbes de sang), l’ensemble vaut le coup d’œil, sans être indispensable.
 
 
Pour bien terminer notre BIFFF, rien de mieux qu’un film avec du métal, du gore et des Néo Zélandais ! Deathgasm (chroniqué sur le site ndrc) déborde d’énergie, de sang et de tout ce qu’il faut pour conquérir une salle toute vouée à la mésaventure de Brodie, jeune métalleux qui va provoquer une attaque de démons dans sa petite ville proprette et toute gentille en jouant une partition extrêmement âgée (aucune comparaison ici, je ne veux pas offenser nos lecteurs d’âge mûr). Rempli de répliques hilarantes (je n’en remettrais pas, voyez le film par vous-même, dites!) et de scènes d’un rouge hémoglobine (entre le rouge garance et le  rouge Ponceau), Deathgasm est un véritable orgasme popcornesque, un excellent film qu’il faut vivre avec un excellent public, tel celui que l’on trouve au BIFFF.
 
On attend donc déjà la trente-cinquième édition, en espérant que le public restera aussi investi et les trouvailles du même cru que les quelques pépites qu’ l’on a abordé !
 
 
Un grand merci à toute l’équipe du BIFFF pour leur accueil et leur sympathie.
 

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