Alice Cooper - Welcome 2 My Nightmare

30 années séparent "Welcome To My Nightmare" , le premier album solo d’Alice Cooper (qui se sépare donc du groupe Alice Cooper) de cet opus "Welcome 2 My Nightmare". Pour l’occasion, notre idole réunit ses anciens musiciens qui répondent presque tous présents à la composition de cet opus. D’abord pensé pour être une suite de "Along Came A Spider" qui n’a franchement pas été un succès, le concept de l’album s’oriente finalement vers une suite au cauchemar de 1975. 

L’album, comme son prédécesseur, fait très BO de film voir de comédie musicale à certains moments. On peut retracer une évolution certaine au sein de l’album et des morceaux qui passent allègrement des styles les plus fous aux connotations les plus bizarres et inattendues. Si le début au piano de l’intro ne choque pas, l’utilisation d’une voix robotique (un peu genre comme le font certains artistes dans le rap US et le RNB (realisé grace autotune nrdc)) ne laisse pas de marbre (la première écoute de ce morceau m’avait laissé sur le cul à ce propos…). Le 2^e morceau nous rapproche plus du Hard-Rock qu’on connaît habituellement d’Alice, tout du moins au début, car la chanson bascule très vite dans des inspirations musique latines (on entend d’ailleurs dès le début une cloche très salsa marquant le tempo). 

Le 3^e morceau sert de transition pour la deuxième partie de l’album qui redevient beaucoup plus conventionnelle (bien que ce soit un piètre adjectif pour qualifier le style toujours aussi éclectique de la légende du Shock Rock). Cette deuxième partie est fidèle au pitch « BO de film » (comme l’était l’album Welcome To My Nightmare, premier album solo du chanteur en carrière solo. L’album racontait le périple cauchemardesque d’un jeune garçon, Steven, coincé dans l’un de ses rêves, le deuxième volet semble suivre encore une fois cette idée d’un garçon coincé dans un rêve). "The Last Man On Earth" signe particulièrement bien ce concept en faisant très musique de comédie musicale américaine (d’ailleurs, la chanson me fait assez penser à "Mr. Cellophane" issu de la BO de Chicago) et finit sur des applaudissements d’un public sans doute imaginaire. Encore une fois, le style change drastiquement avec "Disco Bloodbath Boogie Forever" sorte de mélange disco slave à la Boney M. (d’ailleurs, les choristes ont des voix pourries sur ce morceau, ils auraient pu faire un effort quand même…).  

S’enchaîneront ensuite des touches de Polka, de Twist et de James Bond music parmi d’autres… Dernier point vraiment surprenant est la collaboration avec la chanteuse Ke$ha (Electro-Pop selon Wikipédia…) sur "What Baby Wants". Bref, vous l’aurez compris, l’album en question est un univers inconstant et où l’on trouve au final peu de points d’attache, à l’image du monde onirique. Certains morceaux sont géniaux même si leur style est très … « Original » et d’autres sont un peu moins écoutables pour les mêmes raisons. Cependant, quelque chose est sûr, c’est un album dont la première écoute peut laisser perplexe, mais un bon album après tout. Du moins, très largement meilleur que "Along Came A Spider" (2008).