Bak XIII - Aut Caesar Aut Nihil

 

Novel opus de nos amis frontaliers suisses, Bak XIII revient après 3 ans d’absence afin d’entamer, peut-être, une nouvelle décennie. À l’inverse du titre de l’album (tout ou rien, en latin), nous oscillons entre electro dark et future pop, de part ses sonorités, tant au niveau des rythmiques que des synthés. La guitare, toujours présente, se veut discrete mais à y écouter de plus près, celle-ci manquerait cruellement. La guitare se mêle aux nappes tout en donnant une rythmique tout autant efficace que les kick et autres snares drums.

 

Pour "Aut Caesar Aut Nihil", Bak XII se tourne vers des sonorités plus harmonieuses, plus pop. L’auditeur sent toujours la hargne qui caractérise le groupe, habillement tintées de mélodies entrainantes. Bak XIII enflamme habilement le dancefloor, presqu’autant que sur scène, sans renier 10 ans d’hellektro. Nous y retrouvons les beats (électriquement) martelés, qui feront a minima taper du pieux les plus réticents. Et nous trouvons même des sonorités chiptunesques insoupçonnées très agréables.

 

 

Outre ce virage mélodique, qui est loin de nous déplaire, Bak XIII reste dans sa lignée humaniste et politique. Textes engagés, non dénués de cynisme, en anglais pour la plupart, mais aussi en français et espagnol, l’univers de Bak XII reste résolument orienté vers une rhétorique soulignant les problèmes de notre société actuelle, sans toutefois sombrer ni dans la démagogie, ni en restant dans de grandes lignes tellement vagues que l’auditeur ne puisse s’y retrouver.

 

Un très bon album, qui même s’il peut dérouter de prime abord l’auditeur aguerri des précédents albums (plus agressifs), mérite de l’acquérir, de l’écouter, de le passer aux foules endiablées des dancefloor. Une très bonne galette, qui donne plus tout que rien.