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Alien Vs Predator

Écrit par Jamesluctor le .

La saga Alien Vs Predator a été lancée en 2004 avec Paul W. S. Anderson, déjà moyennement en odeur de sainteté avec Mortal Kombat et le mou Resident Evil. Toutefois, vu la large campagne promotionnelle faite autour de l’objet (relançant d’un coup l’intérêt sur les franchises Alien et Predator, générant la création de nouvelles éditions dvd, de dizaines d’articles et analyses dans la presse…), le monde est allé découvrir l’objet avec une certaine curiosité. Si le film n’a toutefois pas convaincu grand monde, il se révèle être une cour de récré assez amusante, et il évite de prendre des gens pour des cons en offrant quelques affrontements agréables à l’œil. Un soucis que ne prendra pas son successeur, qui à force de coupes complètement folles, bousille les effets spéciaux pour s’attarder sur une humanité dont la banalité confine à l’ennui des plus suicidaires. Une saga aujourd’hui au point mort, n’ayant jamais trouvé le réalisateur à la hauteur…
 
Alien Vs Predator : Voici donc le petit bijou de Paul W. S. Anderson. Autant le dire tout de suite, avec Event Horizon, il doit s’agir de son meilleur film, en termes d’ampleur et de divertissement. Les design des prédators, l’ensemble des effets spéciaux d’une bonne tenue, l’usage de bullet time anachroniques mais jolis, autant d’éléments ponctuels qui donnent encore à l’objet un petit capital sympathie, hélas facile à démonter quand on remarque la simplicité assez incohérente de l’œuvre. Une centrale électrique dans une pyramide millénaire, vraiment ? Des aliens qui passent à l’état adulte en une heure grand max, vous êtes sûrs ? Des prédator qui se font rétamer par le même alien en 15 minutes, what ? Le film enfile les moments de bravoure et les maladresses comme autant de perles au collier de sa narration, se perdant dans des références cinéphiles (les décors à la The Thing) avant de se vautrer dans la grandiloquence au cours de flash back complètement hallucinants qui n’expliquent absolument pas pourquoi cette pyramide est restée intacte. Le scénario réfute la logique, même celle des saga, en montrant une alliance entre humain et predator assez invraisemblable, quoiqu’amusante pour sa naïveté coolisante (ouais, si on s’allie avec un vainqueur potentiel, peut être qu’on ne sera pas perdant comme le prédisait l’affiche…). Le temps d’un catch musclé avec une reine mère en pétard qui vient faire de la concurrence à la reine de Cameron. Bénéficiant d’un appui numérique conséquent, cette nouvelle reine parvient à faire ce que celle de Cameron peinait à insuffler en terme de dynamisme. Toutefois, l’affrontement n’est pas très surprenant, et se révèle globalement sans surprises, quoique marquant pour les deux icônes qu’il rassemble enfin.
 
De cet opus moyen, on retiendra surtout une arène de combat assez réjouissante car en perpétuelle mutation, et des effets spéciaux assez bien troussés, avec notamment des aliens plutôt esthétiques.oyennement dégourdi (les affrontements sont des matchs de catch avec quelques gadgets à l’appui) mais plutôt bien torché, et mettant agréablement en valeur ses créatures, Alien Vs Predator est un petit block buster sans prétentions, qui a défaut d’avoir une vision, met en scène ses créatures avec un certain savoir faire. Peu marquant, mais au dessus du navet souvent décrié.
 

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