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[INTERVIEW] Max de Mercyless pour la sortie de "Pathetic Divinity"

Écrit par Antephil le .

Plus que jamais gonflé a bloc après 30ans de brutaux services dans les sphères du death metal, Mercyless revient avec un nouvel album "Pathetic Divnity", petite bombe qui prouve que les Français n’ont pas encore finir d’en découdre. C’est donc Max (chant) que nous retrouvons pour nous dévoiler les méandres crasseux de cet opus.

Pour débuter, vous avez changé de label. Vous êtes passés de Trendkill à Kaotoxin. Comment ça se fait ?

Tout simplement parce qu’avec Trendkill, on était arrivés à un point de non-retour. Il y avait un manque de suivi et de sérieux, surtout par rapport aux gens et aux produits. Beaucoup de vinyles et de CD n’arrivaient pas à destination. Des trucs de base n’étaient pas respectés et il était urgent d'y mettre fin. Ensuite, on a travaillé avec Great Dane Records, mais seulement pour une réédition. Pour ce nouvel album, on voulait vraiment un label sérieux et impliqué. Bon, c’est toujours un peu facile de dire ça car il y a beaucoup de labels concernés, mais on voulait quelqu’un qui soit à nos côtés, qui comprenne cette musique, qui ait envie de travailler avec nous dans le bon sens. Nico, de Kaotoxin, était déjà fan du groupe, à la base. Il nous a tout de suite proposé un cahier des charges très précis. On savait comment il bossait et on a eu l'aval de tous ceux qui, autour de nous, bossaient avec lui. Nico nous a tout de suite montré comment il fallait faire, comment il bossait. On a vu que ça tenait la route et on s'est dit que c'était le moment de travailler avec lui. Pour l’instant, on est très contents de bosser avec Kaotoxin.

Ca rejoint ma seconde question. je demandais comment ça se passait avec Kaotoxin, donc c’est parfait.

Ah, ben très bien ! C’est quelqu’un qui est très impliqué, qui suit ses groupes, qui ne fait pas n’importe quoi et qui t’aide au maximum. D’ailleurs, ça faisait très longtemps que je n’avais pas vu quelqu’un d’aussi impliqué, franchement! Quand on voit la capacité qu’il a à faire certaines choses, même s’il n’a pas les moyens financiers des gros labels… Il est très bien sur de nombreux points.

Le line up de Mercyless a pas mal bougé, au fil des années. Stéphane, avec qui tu as travaillé et fondé le groupe, a quitté la formation, apparemment pour des soucis auditifs.

Oui.

Il a été remplacé par Gautier Merklen. A-t-il un lien de parenté avec Matthieu ?

Oui, c’est tout simplement son frère.

Comment le choix s’est-il porté sur lui ?

Stéphane nous avait annoncé qu’il ne pouvait plus continuer. Cela faisait un moment qu’il avait un problème au niveau du tympan, qu’il ne pouvait plus continuer les concerts. Il nous a malgré tout encore dépannés sur quelques dates, en attendant Gautier. Stéphane ne se tient jamais très loin du groupe. Avant d’être guitariste de Mercyless, c’est mon pote d’enfance. On a pris Gautier parce qu’il jouait dans des groupes depuis un moment. Il était disponible et motivé. Il comprenait très bien l’issue. Son frère l’avait bien briefé sur ce qu’on faisait. On a tenté le coup avec lui et ça s’est très bien passé, aussi bien sur scène qu’en studio. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Et surtout, humainement, ça se passe très bien.

Les parties de guitare sur "Pathetic Divinity" sont un régal, tant au niveau des rythmiques que des solos. As-tu pris les rênes de A à Z ou Gautier t'a-t-il aidé pour les compositions?

Pour les compositions, Stéphane a joué le jeu sur deux morceaux qu’on avait composés avant qu’il ne quitte le groupe. Sinon, j’ai composé pratiquement l’essentiel des riffs en amont parce que je suis un peu le gardien du temple de Mercyless ! J'ai composé la grosse majorité des titres de cet album avec Laurent, le batteur, en amont. Ensuite, on a proposé les titres et on les a arrangés avec Gautier et Matthieu. C'est le processus normal, pour nous. Le gros du travail est signé Laurent et moi, et on s'est concentré sur tous les petits détails vers la fin, avant d’arriver en studio. Les autres membres du groupe se sont greffés sur notre travail. En même temps, c'était le premier album que Gautier faisait avec nous. Je pense que pour son deuxième, il sera encore plus impliqué.

Mercyless a toujours eu un son lourd et agressif. Dans le dernier album, il y a une élévation au niveau de la brutalité, aussi bien dans les compos que dans le chant. D'où sors-tu cette haine ? Qu'est-ce qui te motive ?

A mon humble avis, il n'est pas question de motivation. J'ai toujours cultivé ça. Plus jeune, j'écoutais de la musique punk, avant de passer au hard, pour arriver finalement à cette musique, qui part des mêmes bases. Dans les années 90, quand j'ai découvert le trash et le death metal, ça m'a parlé car il y avait ce côté violent, exutoire, où on fait ressortir quelque chose. Ce côté très violent, brutal, c'est notre meilleur moyen de faire vivre cette musique. Pour moi, c'est une espère d'exutoire. J'ai toujours travaillé énormément ma voix. Elle est toujours un peu violente, même si elle a été différente à une certaine époque. J'ai toujours essayé d'avoir une approche très intense, sans compromis, avec mes réflexes vocaux. J'aime sentir ce côté-là, comme dans les années 90... Je chante sans concession. Pour moi, cette musique a besoin de ce chant-là. Il faut mettre le paquet.

Les premières critiques de "Pathetic Divinity "sont tombées. Le constat est accablant : c'est une bombe ! (Rires) Il n'y a eu que d'excellentes critiques. Que ton travail soit reconnu à ce niveau-là, qu'est-ce que ça te fait ?

Franchement, c'est la base. Faire de la musique, c'est une chose, mais si tu veux la faire vivre, lui faire traverser le temps, avoir un groupe qui tienne la route, tu es obligé de faire participer les gens pour qu'ils restent à l'écoute de ce que tu fais. Il faut que ça leur parle. On a travaillé cet album comme on le fait depuis les années 80, c'est-à-dire qu'on ne fait pas de la musique juste pour nous. On la fait parce qu'on l'aime et qu'on a envie de la partager avec gens, aussi bien sur le disque qu'en live. Il faut avoir un produit qui tienne la route et qui soit en corrélation avec ce que tu fais en live. Ça nous apporte énormément car ça nous motive encore plus pour la suite. C'est juste ça, l'essentiel. Après, on est bien évidemment toujours dépendants de ce que pensent les gens et les médias. On prend toujours énormément de plaisir à faire cette musique. On n'a pas de compromis à faire. Cette musique nous plaît, et c'est tout. Là, ça se passe bien parce qu'on y a vraiment mis toutes nos tripes. 

Les pionniers de la scène française ont repris du poil de la bête, ces dernières années. Il y a eu votre reformation en 2011, le retour de Crusher, celui de Putrid Offal et le tribute à Massacra avec du beau monde sur la scène du Fall of Summer. Comment sens-tu ce regain de vitalité ? Comment se fait-il que les groupes se reforment ou reviennent ?

Je ne sais pas. Je n'ai pas d'explication. C'est peut-être parce que beaucoup de groupes dans ce style-là ont un peu disparu pendant des années. Des styles au son "trendy", à la mode, ont persévéré, comme le black metal et ses dérivés. Je pense que les gens ont parfois besoin de retrouver un peu de nostalgie, de trucs qui les rassurent, comme ça se fait cycliquement en mode et en musique. Les groupes que tu as cités ont un style de musique qui fait du bien à réécouter. On est dans une période où ces groupes-là ont leur mot à dire, tout simplement. Les gens l'ont compris. Je ne sais pas si ça va durer, mais de plus en plus de groupes répètent de vieux schémas, et je trouve que ce n'est pas mal. Nous, on ne se pose pas ce genre de question parce qu'on a toujours pratiqué cette musique. On va droit devant et voilà.

Peux-tu nous parler de l'artwork de "Pathetic Divinity" ? Il est trés sympa. C'est dommage qu'on ne puisse pas encore le voir au niveau des T-shirts de la promo.

Ça va venir !

Parle-nous de cette pochette. Elle est vraiment excellente !

C'est un ensemble de choses, un peu comme pour tout. Je voulais revenir à quelque chose d'essentiel qui m'a toujours plu, à commencer par le vinyle en lui-même. Dans les années 80 et 90, le vinyle proposait toujours des pochettes à base de dessins, mauvais ou bons. Des groupes comme Iron Maiden avaient ce côté « découvertes », gros dessins avec des détails. Je suis un peu lassé de tout ce qui est composition photo, Photoshop, tout ça. C'est beau, ça fait de belles "compositions florales", comme on dit ! (Il rit) Mais en même temps, je voulais revenir au dessin. J'ai fait appel à un vieux pote qui dessinait dans les fanzines, il y a presque trente ans. Il s'est remis au dessin il y a quelques années. On a bu des coups et je lui a donné quelques directives. Après des essais, il m'a fait un beau dessin de 80 cm sur 30 cm avec plein de détails. C'est parti de là. C'était un but qu'on avait depuis un moment : on voulait un dessin qui corresponde au fil conducteur de l'album, qui reste un peu dans l'esprit et voilà le résultat. Ça donne un peu de valeur à mon pote car j'estime qu'il a toujours eu beaucoup de talent. Je suis content d'avoir pu lui donner un peu d'appui. Moi, je ne sais pas m'exprimer à travers le dessin. Je suis très fier de cette pochette car je trouve qu'elle colle super bien au concept et qu'elle change un peu de ce qui se fait habituellement.

Pour la sortie de l'album, vous avez prévu quelques concerts, des projets ?

L'album sort en octobre. En novembre, on va tourner avec Putrid Offal en France et en Espagne. En 2017, pas mal de trucs vont s'ajouter. C'est en voie de construction. Ça va s'installer sur le long terme, mais on a le temps. On va promotionner cet album un bon moment, comme ça se fait actuellement dans tous les groupes. Bien sûr, on passera à Paris, il n'y a pas de problème ! Ne t'inquiète pas !

On a vraiment envie de vous voir !

C'est cool ! Tant mieux !

Parle-nous du projet Kozh Dall Division auquel tu participes. Sur Facebook, il y a une brève vidéo où tu chantes. Est-ce un projet sérieux ?

Je ne peux pas te répondre, mais c'est le projet de trois mecs que je connais. Il y a notamment les gars de Grazed et un ancien de Kristendom. Ils ont proposé à pas mal de chanteurs d'y participer. Ils avaient la musique, mais pas de chanteurs. Crass, de Crusher, participe à un titre. Il y a aussi les deux frangins de SUP et les anciens de No Return.

Ça fait du beau monde !

A mon avis, c'est un one shot, pour l'instant. On verra bien ce que ça donne. En tout cas, j'y ai pris du plaisir car j'aime bien collaborer avec des potes. Ça s'est bien goupillé. Ce n'est pas le style musical de Mercyless, mais j'ai trouvé ça sympa. Ça me change un peu de ce que je fais d'habitude, et ça me permet de faire toutes sortes d'essais en studio. Après, on verra. Je ne peux pas vraiment répondre à la question car ce n'est pas moi qui gère le truc. Concernant la sortie de l'album, on en saura plus dans le futur. Il y a pas mal de beau monde au niveau du chant. Certains trucs sont vraiment intéressants. Je pense que l'album fera son petit chemin.

On verra ça. Dernière question. Selon le principe du webzine, on te laisse le dernier mot. Si tu as un mot à adresser aux fans, aux néophytes…

Ça fait trente ans qu’on est là, alors tout simplement un grand merci à tous ceux qui nous soutiennent depuis toutes ces années et à ceux qui vont acheter cet album et l’apprécier. Ce sera notre plus grand bonheur car la musique est faite pour être découverte et, si possible, appréciée. Concernant les néophytes, on a cette chance, depuis trois ans, d’accrocher un peu les gens qui ne connaissaient pas vraiment Mercyless. J’espère qu'ils auront la chance d’écouter l’album, d'aimer ce qu’on fait actuellement et de partager cela avec nous, aussi bien sur scène que sur les réseaux sociaux. En tout cas, un grand merci à toi et à tous ceux qui nous soutiennent !

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