Alkhemia - Abraxas

Alkhemia a été formé a Lille en 2020 pendant le confinement par James Spar avec Le Prince (En Fini) a la guitare, A.S.A (Azziard, Redsphere, ex The negation...) a la basse, Marbas (Malcuidant, Nirnaeth, Lord Ketil...) a la guitare également et Alex Josiem a la batterie. Ce premier album intitulé "Abraxas" a été eregistré au Nebiros Studios et masterisé au studio La Crypte par Clément Flandroit et qui nous arrive en cette fin de mois de Mars 2024 via Malpermista Records. Influencé par George Orwell et son "1984" Alkhemia donne sa vision contemporaine de l'homme et de la plus sinistre industrialisation.

 

Dés le premier des cinq titres de l'album "Homopresence" nous emporte dans un black metal majestueux et mystique ! Une sacrée belle entrée en matière dans l'univers d'Alkhemia, un titre véritablement transcandant avec son petit break tout aussi envoutant dans cet océan noir. Quasi dix minutes pour donc le black le plus noir qui ne peut que donner envie de prolonger l'écoute d'"Abraxas". Avec "Toxikon" le groupe reste aussi véhément et obscure sur ce second titre l'emphase en moins pour accoucher d'un black metal plus cru et pure ou des pointes de mélodies se font échos dans les profondeurs de cette pièce crépusculaire.

 

Pour "Transhumanization" le black metal d'Alkhemla est plus maussade et entraine l'auditeur encore plus sombrement dans le cœur d'"Abraxas" qui s'éprend d'un relent épique inattendu au dernier tiers avant d'enchainer sur le plus gros titre de l'album, a savoir "Primaveal Pantheons" et ses onze minutes toujours dans un pure black metal avec encore l'apport de quelques mélodies pour un titre plus lourd que tout que tout ce qui a déjà été proposé jusque la, embrassant la noirceur a bras le corps dans des arpèges tristes. Une composition que l'on aurait pu attendre plus épique mais qui réussit tout de même a apporter une nouvelle atmosphère a "Abraxas" dont on sera loin de se plaindre.

 

On termine avec "Reminiscence Quintessence" pour un retour au black metal glacial drapé dans un violence encore jamais atteinte a une telle apogée avant de revenir a une ambiance lancinante et de conclure ce premier album de la plus belle et sombre des manières qui soit. Même si imparfait (et que personnellement j'aurais voulu un peu plus épique) "Abraxas" est un excellent premier exercice concluant dans le style et ouvre un sombre et confiant avenir pour Alkhemia.