Southbound

Outre l’horreur tout public à la Insidious et les foundfootage (souvent mis ensembles d’ailleurs), un autre sous genre se développe de plus en plus dans le cinéma de genre : le film à sketches, où se regroupent diverses histoires souvent reliées pas un même point commun (les lettres de l’alphabet dans The ABC of Death ou le… foundfootage dans VHS).

 

Southbound, nouveau représentant du genre, est comparable à un marabout-bout de ficelle infini, un véritable cycle où les histoires s’enchainent tel le premier court où deux automobilistes en fuite se retrouvent perpétuellement au même endroit mais ne parlons pas plus de cet aspect pour éviter le spoiler. Ici donc, nous avons droit à cinq courtes histoires se déroulant aux alentours d’une route déserte américaine où chaque protagoniste se retrouve dans une situation cauchemardesque, entre accident de voitures, attaque de créatures et home invasion.

 

Southbound arrive presque à éviter l’aspect le plus critiquable de ce genre de récits : chaque histoire atteint presque la même valeur, même si certaines pourraient vous rebuter selon votre orientation du genre. Le récit ne faiblit jamais vraiment, sûrement grâce à l’aspect homogène des récits qui nous sont racontés tout en touchant à des genres différents. Ainsi, on fait face directement à un gore plus clinique (l’excellent « The Incident ») à un gore cru plus proche de Rob Zombie que de David Cronenberg (« Jailbreak ») tout en se dirigeant vers le fantastique pur (les créatures de « The Way Out »).

 

Les personnages permettent aussi l’implication dans les différentes histoires, que ce soit l’héroïne de « Siren » ou le personnage principal complétement perdu de « The Incident ». Tout les acteurs portent donc l’histoire en évitant le surjeu dans lequel certains auraient pu baigner,même en ce qui concerne le présentateur radio ou les voix du téléphone de « The Incident », uniquement présents de manière vocales mais étant eux même des facteurs de l’ambiance angoissante constante.

 

Excellente surprise donc de la part de Southbound qui, si l’on excepte un ou deux effets spéciaux moins bons (mais au vu du budget imaginé, peut-on réellement le blâmer ?), s’impose comme une anthologie de l’horreur hautement recommandable. Ce n’est en effet pas tout les jours que l’on peut vivre une route pareille alors n’hésitez surtout pas à voir Southbound et vous laisser transporter, à vos risques et périls….