Hardcore Henry

Alors que tout le monde semble se plaindre de la surabondance de films de super héros et un certain manque d’imagination de la part d’Hollywood entre suites, reboots et autres préquelles, il y a eu cette année un divertissement qui est passé relativement inaperçu à cause d’une mauvaise distribution du nom de Hardcore Henry. Votre serviteur avait eu la chance de le voir lors de la Nuit Fantastique du BIFFF (On en profite pour passer encore un petit coucou à ses organisateurs !) et l’avait sacré à l’occasion « FILM POPCORN DE 2016 ». Mais est-ce que le film tient encore le coup sur un écran de plus petite taille et en l’absence d’un public de folie ?

Hardcore Henry est un film d’action en vue subjective (donc entièrement filmé du point de vue du personnage principal) suivant Henry, un homme amnésique se réveillant amélioré de plusieurs organes et ajouts mécaniques par une scientifique qui n’est autre que sa femme. Malheureusement, ils se font attaquer par Akan, un être télépathe fort peu sympathique qui laisse Henry pour mort. Notre héros va donc devoir l’affronter avec l’aide du mystérieux Jimmy pour retrouver son épouse.

Hardcore Henry avait tout du projet casse-gueule : un budget d’apparemment 2 millions de dollars réunis en crowd funding sur internet, un réalisateur connu pour ses clips produit par Timur Bekmambetov (derrière les chefs d’œuvre du septième art que sont Wanted et Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires), un tournage intégralement réalisé à la première personne,… Et au final, on est face à l’un des films les plus divertissants de 2016. Si certaines scènes peuvent sembler peu lisibles (quoi que plus que certaines grosses sorties au budget bien plus élevé), certains effets spéciaux moyens (les flammes et explosions digitales) et le scénario assez simple, cela n’entame en aucun cas le plaisir éprouvé devant un film qui reprend un schéma digne d’un jeu vidéo assez bourrin mais hautement réjouissant.

Si le spectacle est bien moins impressionnant sur un écran de télévision , il reste néanmoins plus que divertissant avec ses nombreux guns fights et ses scènes de combat (de quoi faire oublier son budget minuscule en comparaison de certains navets bien de chez nous au succès deséspérant), sans oublier quelques blagues qui font mouche. Le tout est traversé de nombreuses idées (le coup des yeux, la motivation finale qui vient d’un autre personnage que celui auquel on aurait pensé) et un personnage drôle et touchant en la personne de Jimmy, interprété avec énergie et joie par un Sharlto Copley s’amusant comme un petit fou, avec lequel le réalisateur décide d’exploiter le concept l’entourant. Il en ressort de ce film un sentiment de folie What the fuckesque constant (Le Tank ! Le Cheval !) prompt à hérisser les poils de n’importe quel spectateur lambda accroché par le concept.

Vous voulez faire une soirée ciné avec des amis devant un film spectaculaire et violent pour une soirée qui sent bon la bière et la pizza ? Allumez votre télevision, mettez Hardcore Henry et laissez vous prendre du plaisir devant le charme délicat de la Russie (cette dernière phrase n’est pas sponsorisée par Vladimir Poutine)