Summer Camp

L'Espagne s'est fait un nom dans le cinéma de genre. Et bien que l'on puisse croire les ibères rudes (tam tam tsouin), il faut leur reconnaitre une production de qualité avec bien plus de cœur que d'autres pays producteurs dans le domaine. Alors, que faut-il attendre de ce Summer Camp tourné en anglais sur les terres hispanophones par un réalisateur italien ?

Des étudiants américains partent animer un camp d'été en Espagne afin de faire apprendre l'anglais à des locaux. Tout bascule quand l'un d'entre eux se fait infecter par une rage mystérieuse poussant toute personne contaminée à dégager une grande violence...

Réalisateur et scénariste du film, Alberto Marini est un habitué des films de Jaume Balaguero, ayant notamment produit la saga des Recs et écrit Malveillance.  Est-ce donc peu étonnant de voir Marini s'attaquer à un film d'infectés tel que la série de son collaborateur et de Paco Plaza ? L'histoire semble ainsi mélanger la base du virus tueur avec une intrigue proche du slasher. Ainsi, nos personnages principaux sont des jeunes adultes se retrouvant dans un camp de vacances (bref, de quoi rappeler de loin Vendredi 13).

Néanmoins, Marini injecte un nouvel ingrédient à son intrigue avec ce virus qui passe entre individus de manière aléatoire. Cela permet au réalisateur d'amener plus de suspense dans son intrigue mais également plus d'intérêt à l'histoire, notamment quand les personnages se retrouvent face à leurs actions sanglantes. Ainsi, si l'on peut reprocher une critique des personnages peu forcée, force est de reconnaitre que ceux-ci arrivent à ce qu’on les suive dans leur malheur, aidés notamment par la courte durée du récit (une heure et vingt minutes).

La mise en scène de Marini est simple mais fonctionne. Son action se révèle assez lisible et quelques idées fusent ici et là (comme le final flou de manière volontaire) sans que cela ne sorte le spectateur du récit. Il introduit également quelques fusils de chekov assez efficaces (cf encore ce final) et arrive à maintenir une certaine tension que pourront apprécier les fans du genre ouverts d'esprit.

Sans avoir plus de prétention que d'offrir aux spectateurs un récit d'action horrifique divertissant, Summer Camp se révèle assez appréciable pour mettre de côté ses quelques défauts et profiter d'une friandise cinématographique au goût d'hémoglobine.