[TEST BLU-RAY] Dead Again In Tombstone

Quand on voit Danny Trejo en tête d'affiche d'un film, on sait déjà à quoi s'attendre a priori. Il a longtemps fait parti de ces éternels seconds rôles du cinéma et de la télé, plutôt prédestiné aux rôles de méchants ou au minimum d'anti-héros durs à cuire. Hormis les 2 Machete, sa carrière en tant que rôle principal, débuté sur le tard se compose essentiellement de DTV lambda, n'ayant pour la plupart pas marché, dans lesquel il caricature ses anciens seconds rôles.

Dead In Tombstone sorti en 2013 est l'un de ses rares films récents (dans le rôle principal) ayant (un peu) marché, avec la trilogie Bad Ass. Nulle surprise de le voir donc revenir dans une suite. Pour ceux n'ayant pas vu l'original, un rapide résumé nous explique ce qu'il y a à savoir, pas d'inquiétude donc. En gros c'est un rip off du Jonah Hex de DC.

Si le premier volet, sans être grandiose était une sympathique série B, cette suite opportuniste n'a pas grand chose à sauver. Le budget semble être encore plus restreint, le film se prend bien trop au sérieux pour un concept pareil et le casting est au rabais. Pour jouer le méchant, après Mickey Rourke, on passe à Jake Busey (Un des potes blonds de Casper Van Dien dans Starship Troopers), pas franchement charismatique, ni particulièrement effrayant. Surtout face à l'interprète de Machete. La mise en scène télévisuelle de Roel Reiné, un habitué des suites low cost en DTV (Death Race 2 et 3, En Territoire Ennemi 4, Le Roi Scorpion 3, Chasse à l'Homme 2... Mais aussi Dead in Tombstone 1 et le pilote de Marvel's Inhumans) ne transcende pas spécialement le script. C'est divertissant sans plus. Pas assez fun pour être un bon nanar, mais pas assez rigoureux pour être un film respectable.

Un petit DTV lambda vite vu vite oublié, à mater surtout pour les fans de Danny Trejo, qui à 73 ans a décidé de concurrencer Harrison Ford dans la catégorie de l'action hero le plus vieux à l'écran.

TECHNIQUE

Une qualité HDTV sans défaut, hormis quelques grains lors des scènes de nuit, mais qui permet de profiter des superbes décors naturels et de la ville reconstituée, pour un véritable dépaysement. Bien entendu une telle définition fera encore plus sauter aux yeux le manque de budget, autant sur les effets spéciaux que le maquillage des morts-vivants (ouche les gros plans ...).

La piste VO DTS 5.1 fait son office lors des multiples fusillades et explosions. La VF atténue bien trop les ambiances et les sons naturels du tournage mais reste d'une bonne dynamique.

 

BONUS

De la bonne humeur pour les bonus du BR de Dead Again In Tombstone avec un Danny Trejo et le réalisateur Roel Reiné commentant comme des enfants sur un énorme terrain leur plaisir à collaborer et à se retrouver ensemble pour un quatrième film. Une attitude qui permet de contaster qu'au delà du petit budget, il y a toute une équipe de passionnés, là pour se divertir et divertir le spectateur en toute sincérité ... Mais de là à avancer que ce Dead Again In Tombstone réinvente le western il y a un grand canyon à franchir.

Environ 5 minutes de scènes coupées, montées pour un magnifique rendu, mélangeant scénes avec acteurs mais aussi des plans sur les superbers décors pour un bonus que l'on savourera comme un excellent diaporama animé pour les amateurs de grands espaces Américains.