Doom

ID Software révolutionna le jeu vidéo en 1993 en sortant DOOM. Pionnier du FPS (First Person Shooter), pionnier du jeu en multi-joueurs, le soft s’est construit une solide base de fans durant les années et ce malgré des opus plus au moins réussis et une recette qui semble se répéter au fil des opus. Le dernier en date paru il y a quelques mois déjà, renouvelle la recette et ne compte pas apporter la masse de nouveautés.

Ici le point d’ancrage du jeu est l’action à l’état pure avec une ambiance horrifique et gore cent pour cent brutasse. Les glorykills, sortes de mise à morts sanglantes, seront mise en avant pour appuyer ce côté hémoglobine à profusion. Une sorte d’étape obligatoire pour progresser de toute manière car le fait de tuer au corps à corps de cette manière vous rendra des points de vie et assurera votre survie dans les modes de difficulté les plus élevés (si vous avez le cran de les lancer). L’arsenal de votre Doomguy se voit renouvelé et vous retrouverez avec plaisir votre bon vieux fusil à pompe ultra puissant et votre tronçonneuse pour régénérer vos munitions. Le jeu est très propre et graphiquement il n’y a absolument rien à redire, de plus le jeu fait preuve d’une fluidité extrême. Les différents niveaux sont tous un régal pour nos boules à facettes et le niveau des enfers est très immersif. La rapidité de déplacement de votre personnage rend le tout très rythmé et accrocheur pour passer un bon moment.  

Coté multi-joueurs, le style ne sera pas révolutionné et bien qu’en tant que pionnier du genre, il faut bien se l’avouer ID Software a depuis été dépassé. Le compétitif ne sera pas le meilleur parmi la pléthore de titres disponibles sur le catalogue consoles/PC. Néanmoins les parties se veulent très sympathiques et permettrons de rencontrer pleins de fans de la License pour de bonnes grosses soirées bien fun. Ici encore la fluidité est au rendez-vous et pour peu que vous trouviez des joueurs, ce qui n’est pas chose aisée à l’heure actuelle, vous aurez l’embarras du choix avec différents modes de jeux ainsi que bon nombre de défis visant à débloquer tout un tas de cosmétiques pour personnaliser votre personnage.

Enfin la dernière partie et non des moindres concerne le SnapMap. Dans ce mode vous pourrez créer vos propre map si vous êtes à l’aise avec la prise en main pas forcément évidente et surtout si vous faites preuve de créativité. Dans ce mode vous pourrez également jouer et évaluer les map des autres joueurs. Ainsi donc vous pourrez retrouver les joies des niveaux du premier DOOM sur votre console next gen ou encore arpenter les couloirs avec les bonnes surprises que vous ont réservé les créateurs.

Le jeu fait preuve d’une réalisation graphique solide et est visuellement au top, cependant le titre souffre de pas mal de petits soucis qui viennent entacher le final. Après 8 années de développement et même s’il s’agit d’un reboot, nous aurions aimé une durée de vie plus conséquente. De plus le jeu est très répétitif et à part bourriner/mourir/bourriner/avancer l’ennui se fait vite ressentir. Les glorykills finissent par casser le rythme imposé par le jeu et nous devons sans cesse nous arrêter pour en effectuer une afin de retrouver un peu de santé. Le level design n’a peut-être pas été assez pensé pour la fluidité qui accompagne le soft et bien souvent notre élan se retrouve coupé car on cherche son chemin ce qui à la longue peut vite devenir ennuyeux.

Concernant le multijoueur il est actuellement difficile de trouver une partie et le déséquilibre créé par l’invocation d’un démon pourra en rebuter certains. Ce jeu s’adresse avant tout aux fans hardcore de DOOM et de gameplay oldschool bien nerveux. Les autres passeront leur chemin.