ACOD - Versets Noirs

A la bourre, je me sent a la bourre lorsque je ne chronique pas un album d'ACOD avant ou le jour de sa sortie, alors une erreur que je répare rapidement aujourd'hui avec "Versets Noirs, le sixième album des Marseillais. ACOD est un groupe en constante évolution depuis le thrash de ses débuts en 2009 avec "Point Zero" jusqu'à ce "Versets" Noirs" en 2024, se construisant musicalement vers un black/death très épique et qui ira jusqu'au plus au point dans ce style avec ce nouvel opus. Car ACOD désireux apparemment de casser un tant soit peu les carcans tracés jusque la nous balance a la face pour débuter rien de moins qu'un titre de vingt minutes avec "Habentis Malefica", du coup cela m'aura directement fait penser dans l'esprit au "At War With Satan" de Venom qui nous proposait en 1984 un titre fleuve de dix neuf minutes en face A de l'album éponyme. Donc le groupe nous assène un titre purement épique qui tape plus dans le black atmosphérique aux vocaux plus énoncés que hurlés, pour la partie la plus plus brutale avec des riffs plus lourds ce sera pour la seconde moitié du titre et l'ajout de bien plus d''instruments a cordes pour ces vingt minutes émotionnellement intense dont on ne se lasse pas durant ses multiples écoutes.

C'est donc la suite de l'album qui se fera plus conventionnelle mais dont on attendra pas quelques minutes pour se prendre une baffe de riffs dans la gueule avec tout d'abord "The Son Of A God (The Heir of Divine Blood)" qui nous pond des riffs bien épiques une nouvelle fois pour une énorme compo black/death. On enchaine avec le troisiéme titre "A Thousand Lives In A Second " et le plus court de tous avec ses quatre minutes trente bien plus brutales dans son ensemble pour un titre typique d'ACOD qui n'apporte rien au moulin sanglant du groupe a part un excellent titre plus direct. Et on termine (déjà) sur les compos originales avec un "May This World Burn" qui ne fait pas semblant dés le début du titre avec certains des meilleurs riffs du skeud, un titre encore et toujours épique qui se fait tout autant atmosphérique dans ses arrangements. Lorsque je disais que l'on en terminerai avec les titres originaux c'est car la dernière piste de l'album n'est rien d'autre qu'une reprise du "Black Trip" de Samael (sur "Ceremony Of The Opposites" en 1994) pour une version plus hachée, violente et ambiancée qu'ACOD s'approprie complètement dont cette derniére a été validée par Samael eux même.

 

De tous les albums d'ACOD "Versets Noirs" aura été celui qui m'aura été a la fois le plus compliqué a chroniquer ces derniers ayant donc décidé de ne pas suivre la formule balisée jusque la. Certes ACOD nous propose donc toujours un black/death metal aux frontières de SepticFlesh ou Rotting Christ mais casse donc le carcan avec "Habentis Malefica" et nous offre un album plus virulent qu'a l'accoutumé dont j'aurais bien plus une titre supplémentaire le tout n'offrant au final donc que quatre titres originaux, sans la reprise de Samael j'aurais catégorisé "Versets Noirs" dans celle des EPs.

 

Mais cela ne nuit en rien a la qualité de l'album qui heureusement se veut bien recherché dans ses arrangements et continue d'affiner le style du groupe tout en arrivant a nous surprendre avec cet agencement des titres. Pour l'heure "Versets Noirs" reste d'une grande qualité encore pour ACOD et ne décevra en rien ses fans mais comme je l'ai dit plus haut l'on a envie maintenant (surtout pour ma part) de se prendre un album plus fournit en titres originaux, "Versets Noirs" ne faisant que trente huit minutes sans la cover de Samael et je serai bien monté a quarante cinq ou cinquante minutes de compos originales, mais ca sera surement pour une prochaine fois et en attendant on se procure sans attendre ce nouvel album d'ACOD.