[INTERVIEW] Matthieu de Symakya pour la sortie de "Project 11: The Landing"
Anteverse : Peux tu nous présenter Symakya ?
Mathieu : Symakya est un groupe de heavy symphonique progressif formé en 2008 par Kévin Kazek chanteur de Seyminhol, moi même qui étais guitariste d'Elvaron et Thomas Das Neves batteur d'Heavenly. Suite à une rencontre tous les trois, on a eu cette volonté de proposer quelque chose dans un registre finalement peu abordé en France. On a sorti un premier album en 2011 "Majestic 12 : Open Files" qui avait pour toile de fond les manifestations extraterrestres dans l'histoire de l'humanité. Puis il s'est passé 13 ans avant que nous sortions ce deuxième album "Project 11 : The Landing" qui continue sur ce sujet mais du point de vue de la face cachée de la lune et des entités extraterrestres qui y habitent.
Pourquoi y'a t'il eu 13 ans d'attente entre les deux albums ?
On est tous impliqués dans des groupes aux activités plus régulières que Symakya. Plus des engagements professionnels et familiaux qui ont fait que l'album a pris du temps à se concrétiser. Le Covid n'a pas aidé à avancer non plus. C'est la vie !
Quel est ce "projet 11" du titre" et son lien avec "Majestic 12" ?
Le "projet 11" fait référence à Apollo 11 et la première mission lunaire, avec Buzz Aldrin et Neil Armstrong. Et en filigrane, leurs observations qui ont été coupées mystérieusement par la NASA. On est sur un exploit technologique incroyable et bizarrement la communication radio est coupée durant plusieurs minutes durant lesquelles.... Neil Armstrong a peut être croisé des entités extraterrestres ? Jusqu'à 2018, ces communications de la Nasa et Armstrong étaient disponibles en ligne elles ont disparu.
Vous êtes passionnés d'astronomie ?
Pas forcément d'astronomie, mais en tout cas d'UFOlogie (U.F.O. = Unidentifying Flyng Object = Objet Volant Non Identifié = OVNI). C'est une passion commune des musiciens de Symakya, avec un tas de théories mises en lumière à travers l'Histoire comme la théorie des Anciens Astronautes, ou une puissance d'êtres surveillants les activités de la Terre, comme des gardiens de la galaxie !
Vous avez déjà des idées de thème pour un troisième album ?
Oui. C'est un sujet ultra vaste qui peut être développé de pleins de manières différentes. Mais pour le moment on se concentre sur la sortie de l'album dans les mois qui viennent.
Par rapport à la majorité des groupes progressifs, vous avez un son plus agressif et un synthé moins mis en avant.Qu'est-ce qui a motivé ce choix ?
Je suis pas forcément d'accord avec cette analyse sur le synthé. Je trouve que les orchestrations sont ultra présentes dans Symakya, elles ont une importance à la fois harmonique et mélodique très prégnante. On avait une volonté de proposer un son assez moderne. On avait une idée assez précise de la place des instruments. Comme on le faisait dans les années 80, avec des écoutes successives, se focalisant sur l'harmonique, le mélodique, au niveau instrumental. Les gens de ma génération ont déjà écouté un album en se focalisant sur la basse ou la grosse caisse. Plusieurs niveaux d'écoutes sont possibles et c'est ce qu'on a voulu retranscrire musicalement.
Pour rester dans le prog, que pensez-vous du retour de Mike Portnoy dans Dream Theater ?
Personnellement, c'était un des meilleurs jours de l'Histoire du metal ! Je suis un grand fan de Portnoy et de Dream Theater depuis "Images and Words". J'ai vu le groupe sur toutes ses tournées depuis. Je pense donc que c'est une bonne chose pour le groupe et pour le prog. Même si ça va priver Portnoy de ses libertés de s'investir dans ses autres projets. Notamment Sons of Apollo dont je suis un gros fan également. Donc un peu triste que ça ne puisse continuer, mais je suis néanmoins ce que font Derek Sherinian et Ron Thal dans ce nouvel album qui vient de sortir.
Et quelles sont vos influences, autres que Dream Theater ?
Les influences sont multiples. Ce qui est assez commun de nous quatre, c'est Iron Maiden, mais ça peut être aussi Judas Priest, Pain of Salvation, Kamelot, Nightwish, Sonata Artica. Donc des groupes soit très progressifs, soit très mélodiques, soit très symphoniques.
Vous avez des projets de concerts à venir ?
Pour le moment non. Symakya est avant tout un projet studio. Cela dit, on a échangé sur cette possibilité, on est unanime sur le fait qu'on veut restituer notre musique le plus fidèlement possible. Donc il faudrait que ce soit dans les meilleures conditions possibles. Donc si concert il y a, ça serait en festival ou en première partie sur de belles scènes.
Un mot pour les fans ?
On espère que les fans se reconnaitront dans cette musique. C'est important pour nous de proposer plusieurs niveaux de lectures, que ce soit thématique, conceptuel ou textuel. Y'a de quoi faire pour ceux qui voudraient s'investir dans l'analyse de l'album. Et plusieurs niveaux d'écoutes, pour ceux qui veulent comprendre la construction des morceaux, les arrangements, toutes les subtilités, mélodiques et harmoniques. L'album peut s'apprivoiser en une seule écoute, mais pour ceux qui voudraient aller au delà, y'a de la matière !