Sepultura - Kairos

44 minutes de boom boom boom, ta ta ta ta ta ta. D’un côté, le fait qu’ils fassent une reprise de Ministry ("Just One Fix") et une de Prodigy ("Firestarter") aurait dû me mettre le pou (ou la puce) à l’oreille. Virage stylistique important qui reste pourtant dans la continuité de la décadence de Sepultura depuis quelques années (me dites pas que vous vous souvenez de "A-Lex", "Dante XXI", "Roorback et Nation", je ne vous croirai pas… (eh ben moi va falloir que tu me crois ndrc)). Pas besoin de s’étaler longtemps sur les points négatifs pour en comprendre toute la substance. Cet album est ULTRA répétitif, d’ailleurs à l’écoute des 3 premiers morceaux, si les paroles n’avaient pas un tant soit peu changé, je n’aurai jamais deviné qu’on changeait de chanson tellement les riffs et rythmes sont rigoureusement identiques. Comme quoi certains groupes peuvent se permettre de découper un morceau de 50 minutes en 14 épisodes, coller un nom différent à chaque passage et appeler ça un album. Les solos présents ci et là sur les morceaux sont lourds et mal ficelés, identiques, sans saveur ni couleur. La mélodique et la rythmique du chant n’évoluent presque jamais.

Mais j’exagère sans doute un petit peu, car il y a quelques moments qui sont agréables, notamment "Firestarter" qui donne une fraîcheur véritable au morceau de techno qui gagne à être métallisé. Le morceau de Ministry aussi passe bien. Comme quoi, les seules choses bien qu’arrivent à faire Sepultura de nos jours ce sont les reprises (les vieux morceaux de Cavalera en concert, et d’autres artistes pour leurs nouveaux albums). HURRAY il y a quand même un morceau qui est comestible, "Born Strong" mais ça ne dure pas, car même si le morceau change un peu et est sympathique, il se range vite dans les rangs du reste, où rien n’évolue, rien ne change.  

Comme quoi, Sepultura n’a vraiment plus aucune saveur sans les Cavalera, et les Cavalera eux ne font rien de stupéfiant sans Sepultura, triste tout ça. "Kairos" est un album dont le concept est centré autour du temps, l’ami Kisser et ses copines devraient, à ce titre arrêter de nous faire perdre le notre, de temps.