Herrschaft - Tesla

Aaaaah, la France, son air pur, ses magnifiques paysages, sa scène indus grandissante....Oui oui, vous avez bien lu, suite a Punish Yourself et The CNK, les Parisiens d'Herrschaft ne sont pas là pour démentir.

Avant de s'aventurer plus profondément dans les circuits de cette galette, voyons la dans sa globalité. Une production lissée, un son froid, métallique mais massif (le label code666 ne doit pas être étranger a cela...on notera dans leur roster des formations comme Ephel Duath ou encore les regrettés Amesoeurs).

Cet album nous plonge en pleine cyber-guerre, les titres sont cohérents, ils s'enchainent bien mais ne se ressemblent aucunement. Herrschaft a réussi a déjouer le piège tant redouté de la redondance. Ainsi on alterne entre des titres dansants ("I Am The One"), rappellant des groupes comme Hocico ou encore Alien Vampire, des titres plus ambiancés et introspectifs ("Nemesis", "The Grand Architects") ou encore de véritables ogives nucléaires qui déclenchent automatiquement un headbang a vous arracher la tête ("The Defenders"). Cette dualité permet aussi d'afficher le concept de l'album basé sur Ravage de Barjavel : un monde à deux visages : "The Sterilized World" et "The Chaotic Landscapes".

La performance du groupe est d'autant plus impressionnante qu'il est (à l'époque de la sortie) très jeune, et possède a son actif un unique EP (Architects Of Humanicide). Les musiciens maîtrisent bien leur sujet, ils arrivent a créer une ambiance post apocalyptique et cyber-mecanique. Néanmoins, on reprochera a cet opus un coté peut être trop lisse, trop stérilisé qui se retrouve sur l'ensemble de l'album...ainsi les guitares ne sont pas aussi lourdes que ce qu'elles pourraient êtres....Mais bon, il s'agit quand même de pinaillage.

Ce disque demandera quelques écoutes avant de libérer tous ses secrets...un disque intéressant sur le long terme donc.

Pour conclure, on ne demande qu'une chose a M[z]X et ses copains : A quand la suite ?