Satan - Cruel Magic

Actif depuis 1983, mais changeant de noms successivement pour Neat, Blind Fury, et ensuite Pariah, le groupe de la NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal) mené par des membres de Angel Witch, Skyclad, Raven et Blitzkrieg a repris son patronyme initial pour un retour aux origines acclamé par la presse et le public en 2013, avec l'album "Life Sentence". Dans sa droite lignée, s'en suivit le très bon "Atom By Atom" en 2015, jusqu'à la sortie de ce "Cruel Magic" en 2018.

Les plus anciens de nos lecteurs l'auront compris, Satan fait du heavy metal Anglais pur souche et le groupe ne s'est aucunement éloigné de son giron musical, tout en s'adaptant quelque peu à son époque. En droite lignée des albums "Life Sentence" et "Atom By Atom", Satan nous offre 10 nouveaux titres toujours aussi accrocheurs et dans l'aura des prémices de Blitzkrieg, tant le timbre vocal de Brian Ross n'a pas bougé d'un iota en 35 ans (quelles montés vocales !) et sublime des titres comme "Into The Mouth Of Eternity", l'excellent "The Doomsday Clock" et "Death Knell For A King". Privilégiant toujours les tempi rapides, "Cruel Magic" renferme de bons titres plus heavy comme son morceau titre, "Ophidian" et ses lamentations guitaristiques fortement inspirées par Judas Priest. La paire de guitaristes Steve Ramsey et Russ Tippins n'a justement aucunement perdu de sa superbe avec un riffing et des solis diablement bons, tissant une toile old school mais inspirée  aidé par une production vintage parfaitement a juste à propos .

35 ans après son premier effort discographique, Satan peut se vanter de tenir la dragée haute, face à une horde de groupes antédiluviens sans inspiration et signe avec "Cruel Magic" une superbe démonstration de force. Certes, il s'agit d'un album peu revolutionnaire, mais catchy à souhait où l'on défend quiconque de ne pas headbanger sur des brûlots tels que "Into The Mouth Of Eternity", "The Doomsday Clock", "Legions Hellbound", "My Prophetic Soul", "Death Knell For A King", "Who Among Us" et "Ghosts Of Monogah". Satan signe donc un album terriblement efficace pour une trilogie d'album qui l'est tout autant. Gloire et longue vie à Satan !