Godiva - Hubris

Écrit par Antephil le 21 février 2023.

Avant toute chose, faisons les présentations avec Godiva n'ayant eu aucune connaissance des Portugais avant ce jour. Godiva a donc été formé en 1999 et en première sortie un CD promo "Tales to be Untold" passe sous les manteaux dés 2000. Le tout fut suivi par l'EP "Traces of Irony" en 2002. Le succès commençant a se présenter Godiva aura pu enregistrer un véritable premier album en 2007 avec "Spiral". Et c'est donc après ce dernier album que Godiva jouera sur scène avec un pièce de 50 musiciens classiques lors d'un concert sold out au Hard Rock Café de Porto.

C'est enfin en 2023 que Godiva présente ce nouvel opus "Hubris" sur lequel l'association avec les musiciens classiques aura laissé des traces...mais de petites traces. À la première écoute, on ne se trompera pas en affirmant que le groupe a été largement influencé par SepticFlesh en offrant un album aux ambiances symphoniques croisées avec l'influence Samael ("Black Mirrors", "Death Of Icarus", "Media God").

"Hubris" reste un album assez homogëne que je qualifierais de death sympho lumineux avec des incursions dans le black metal ("Godspell", "Media God" à qui font sonner Godiva trés proche de Dimmu Borgir) et quelques growls viennent passer par la. J'étais parti avec la sensation d'avoir beaucoup à retranscrire de la musique de Godiva et c'est en fait cette homogénéité qui m'empêche de m'enthousiasmer davantage sur "Hubris", a l'image du dernier titre "The Meaning Of Life", plus guttural, plus saccadé et l'on aurait aimé que tout l'album puisse etre de cet acabit.

Heureusement que des titres plus violents sont de la partie ("Empty Coil") et qu'un titre réellement symphonique avec des chœurs ("The All Seing Eye") soient là pour nous réveiller un peu, car le gros point faible de "Hubris" est de proposer un death/black sympho bien trop light...on est vraiment à des bornes de ce que peut proposer SepticFlesh et je suis étonné qu'après tant d'année sur la scène Portugaise et un tantinet national que Godiva propose des titres aussi court et si peu travaillés sur sa partie symphonique (le groupe en aurait le temps pendant la période COVID). Il y a ce piano entêtant sur pratiquement tous les titres d'"Hubris" mais tout ça est donc vraiment très léger et fait passer l'écoute bien trop rapidement. Avec tant d'années de pratique, c'est dommage de ne pas proposer plus, surtout en ayant sous le code des tueries comme la combinaison vraiment réussi entre metal et classique sur "Faceless".

"Hubris" n'est pas un mauvais album loin de là, mais je ne le conseillerai qu'aux fans de Samael et SepticFlesh en espérant voir Godiva s'envoler prochainement vers de meilleurs cieux pour enfin mettre sur pièces le reste de talent qui sommeil en lui, tout espoir n'est pas perdu.