Nachtblut - Todschick

Lorsque j'ai reçu cet album, j'ai d'abord scotché sur la pochette et sa jolie goth, je me suis dit "Oh ça c'est pour moi !" et à l'écoute de ce "Todschick" (je vais galérer à recopier les noms des titres...), ma première impression fut la bonne. N'ayant eu aucune connaissance préalable de ce groupe, j'ai donc écouté l'album avec une oreille vierge, avant de me renseigner sur eux et d'écouter des morceaux de leurs précédents albums afin de mieux comprendre ce qu'est Nachtblut.

 

Sorte d'hybride entre du dark metal et du gothic rock (oui je sais, c'est pas non plus des genres incroyablement éloignés non plus), les allemands de Nachtblut semblent donc autant puiser leurs influences dans leur scène gothic rock locale, via des groupes comme Das Ich ou Pink Turns Blue (Ne m'en demandez pas d'autres, ce sont les seuls que j'ai trouvé, je ne connais pas cette scène) que dans le black metal, à tendance mélancholique, à la façon d'un Celtic Frost ou de Cradle of Filth. Vous l'aurez compris, on n'est donc pas dans du gothic metal à la Sirenia, inconsciemment c'est ça que j'avais imaginé. J'ai donc été pas mal surpris, mais plutôt en bien.

 

Publié chez Napalm Records, "Todschick" est donc le 7ème album des teutons de Nachtblut, en 20 ans de carrière, il sort 5 ans après un "Vanitas", assez bien accueilli par la fanbase. Hormis le bassiste, qui a accompagné Sarah Jezebel Deva (ancienne choriste de Cradle of Filth), je n'ai rien trouvé sur les musiciens, si ce n'est leur pseudonyme. Mais c'est bien, renforce le côté "musiciens d'outre tombe" de leurs corpse paints. La mort étant, comme l'annonce la pochette avec son très joli cadavre, le thème principal de l'album. Enfin je crois, c'est de l'Allemand, j'ai fait Anglais et Espagnol moi... Mais rarement, à mes oreilles en tout cas, la langue de Rammstein aura aussi bien sonné !

 

En plus de son excellent vocaliste, le duo guitare/batterie fait des étincelles avec leur son hybride entre Black Metal Sympho et indus, du plus bel effet. Ca sonne à la fois bourrin et mélancholique, mais pas plaintif. Le mixage est franchement bon, les orchestrations ressortent bien, mais léger bémol sur la basse, assez passe partout. Comparé à ce que j'ai écouté d'eux de leur passé musical, il y a une vraie évolution vers un son plus épique. Sans être du Dimmu Borgir non plus, l'évolution est appréciable pour moi qui aime le sympho. C'est carré, on sent que le groupe a de l'expérience, même sans connaître leurs précédents opus. J'éviterais de développer pour je ne retiens pas les titres en allemand.

 

"Todschick" est une belle découverte pour ma part. Qualifié de "dark metal", à raison, ce disque au confluent de plusieurs styles musicaux underground reste néanmoins bien produit, et procure une ambiance tantôt morbide, tantôt épique, mais toujours résolument axée vers le côté obscur de la Force. Il donne envie de pousser d'avantage leur discographie, mais également les scènes qui l'ont inspiré !