Massacre A La tronçonneuse - La Nouvelle Génération

La Nouvelle Génération : Dès le départ, Texas Chainsaw Massacre 4 part sur une très mauvaise pente, en nous présentant des personnages principaux qui n’ont strictement rien d’attachant. Rien, pas une once de charisme à se mettre sous la dent, ce sont les ados vulgaires. C’est à vrai dire tellement lourd qu’on baille aux corneilles pendant 20 bonnes minutes avant de voir débarquer le premier taré de la famille, à nouveau joué par un acteur totalement différent du premier (Matthew McConaughey, pour ceux qui auraient oublié ses débuts de carrière). La famille n’a donc aucune stabilité, le casting se fout complètement de la continuité, et on comprend alors qu’on est dans un film parti dans la même optique que Leatherface, sauf que ça va être bien pire… Car ce n'est plus seulement un remake foireux du premier, ici, il ne va même pas y avoir de gore, ni de malsain… Y a pas un truc qui cloche ? Un Texas Chainsaw Massacre 4 pas gore ni malsain ? Mais qu’est ce qu’il reste alors ? Ben pas grand-chose, le film échouant constamment dans ses fréquentes tentatives humoristiques, qui n’ont pas grand-chose de trash, et qui sont donc parfaitement inoffensives. Ce n'est pas faute de vouloir innover, mais trahir ainsi l'esprit de la saga en confondant grotesque et ridicule...

 

La folie des personnages ne frappera jamais assez, et on se rend vite compte qu’on assiste surtout à un cabotinage d’acteurs qui ne vaut que pour la surenchère nanarde. Le coup de la jambe commandée par une télécommande relève du portnawak de la pire espèce. Leatherface subit les outrages les plus infamants, le boucher se retrouvant obligé de jouer les clowns de cirque avec ses victimes qui courent dans tous les sens sans qu’il se décide à en attraper une, et finissant par se contenter de découper (en hors champ) une masque sur le corps d'une fille, à porter une robe et à se maquiller comme elle. Il devient une sorte de travelo grotesque et totalement à côté de la plaque, faisant rire involontairement (ou pleurer, au choix) dès qu’il tente de piquer un sprint avec sa tronçonneuse. Le dernier acte est alors une repompée du second et se termine sur une note peu transcendante, qui achèvera le spectateur d’un ultime éclat de rire en montrant Leatherface effectuer quelques pas de danse quasiment en tutu, en parodiant le geste de Texas Chainsaw Massacre 1 ou 2. Bref, on est dans la honte absolue, avec presque un petit côté fascinant pour la décadence totale des ambitions des producteurs, qui n'ont visiblement pas eu beaucoup de nez en validant le script. Sans la moindre effusion de sang, on peut dire que c’est l’une des pires séquelles jamais produites dans le monde de l’horreur.