Mad Max Fury Road

Les bandes-annonces diffusées jusque l'avait démontré sans détour, Mad Max - Fury Road est un concentré de fureur, d'explosions et de course poursuite sans quasiment aucun temps mort. Le film rentre lui même d'ailleurs dans le vif du sujet avec l'introduction de Max (Tom Hardy) filmé de main de maitre par un George Miller qui en a encore sous le capot, montage et accélération des images comme l'on en avait plus vu depuis le combat final de Gladiator de Ridley Scott pour une capture et des flashbacks rattachant (maladroitement) le personnage principal a la première trilogie feat Mel Gibson.

Autant le métrage arrache tout sur son passage (la tempete de sable et son feu d'artifice a base de véhicule) il en oublie malheureusement une chose très importante, qu'il s'agit d'un Mad Max. L'action, les véhicules, les bad guys, Charlize Ther(i)on (Furiosa) et même l'excellent Nicolas Hoult dans le rôle d'un Nux attachant a la puissance émotionnelle rare sont les personnages principaux au grand dam d'un Max qui n'est qu'un homme embarqué malgré lui dans un combat qui ne le concerne pas. Tom Hardy essaye de faire le maximum pour tenter de donner un tant soit peu de charisme a son rôle avec un attitude bien bad-ass et une voix grave pour dire qu'il en a gros sur son cœur meurtrie mais meme ce dernier prend part a l'action, rien n'y fait, Max attend de passer a autre chose ...

Mais pour le reste du traitement du métrage c'est la folie a tous les étages ! George Miller a pris sur lui de réaliser une version de 2h de la poursuite en véhicule du second métrage de la trilogie en mode on explose la concurrence (prend ca Fast & Furious !), ca fonce a toute berzingue, ca flingue (on est pas loin du western par moment), la galeries des vilains est trés charismatique. Pour le bonheur régressif des metalleux Miller ne s'est pas caché d'avoir abondement puisé dans cette culture musicale afin de creer l'univers de ce Fury Road, et cela fonctionne du feu d'Odin ! Entre les bad guys qui ont écoutés Manowar jusqu'a plus soif (l'obsession du Valhalla, les "riders of chrome and steel", un d'entre eux nommé Warlord, des pans de dialogues que l'on croirait pris dans les paroles du groupe, les signes entre war boys toujours venant de Manowar, leur "logo" presque identique a celui d'Offspring), le guitariste au lance-flamme tout droit inspiré d'Andreas Kisser de Sepultura (l'équipe a étudié la gestuel du guitariste) qui riff a la Manowar sous MDMA, certains masques tout droit pris dans le vestiaire du Slipknot (celui a grande pointe ne trompe personne), le véhicule mastodon War Rig qui doit plus que surement son nom au titre "War Pig" de Black Sabbath.

Cette chronique pourrait en dévoiler un peu plus sur certaines séquences clés et rebondissements que les bandes-annonces ont eu la décence de ne pas dévoiler, votre rédacteur préfère vous laisser le plaisir de les découvrir par vous meme. Au final Mad Max - Fury Road ne va pas au delà de ce qu'il prétend être, un énorme blockbuster qui veut redéfinir certains critéres (faut que ca crame et que ca pete a la manière des dieux !) et remettre le post-apocalyptique sous testostérone sur le devant de la scène, mais il s'avère assez difficile par moment de se dire qu'il s'agit d'un Mad Max. Les flashbacks presque surnaturels (avec certaines images issues de Mad Max 2) sont donc heureusement la pour raccorder le film a la saga qui dans son déroulement n'est autre qu'un road movie (a rebours). On espère donc que la suite déja annoncée Mad Max - The Wasteland s'attardera maintenant sur son anti héro qui n'a pas encore eu totalement son nouveau segment. Pour terminer sur une note métallique, Mad Max - Fury Road est au Manowar d'aprés 1996 ce que Conan Le Barbare est a sa période peau de bête .

Attention pour bien saisir tout l'essence et les influences de Mad Max - Fury Road le film le plus metal de tous les temps il est plus que recommandé de le visionner en vo.