Официален блог на WebEKM EKM очаквайте сайта онлайн скоро.

Download Free Templates http://bigtheme.net/ free full Wordpress, Joomla, Mgento - premium themes.

Meatball Machine

Écrit par Jamesluctor le .

Dans le monde du V Cinéma (le splatter/gore Japonais) il y a deux grands noms qui dominent cette catégorie si particulière de films asiatiques. Il y a l’impérial Tokyo Gore Police (le Starship Troopers du soleil levant) et le costaud Meat Ball Machine. Si ce dernier n’a pas vraiment la folie qu’atteignait parfois TGP (je pense notamment au bordel à mutants), les ambitions sont carrément démentielles et les ingrédients jubilatoires, le film lorgnant clairement vers les esthétiques organo-metalliques de Tetsuo.
 
Le potentiel de Meat Ball Machine est tout simplement phénoménal. Un véritable orgasme pour l’amateur de design undergrounds. Une histoire où on a des humains qui voient leur corps transformé en machine, et dont les organes sont mutés pour devenir des armes mortelles ! Aussi démentiel que les blessures des mutants se transformant en armes chez TGP. Il n’en faut pas plus pour titiller la curiosité des bisseux, et le résultat est tout bonnement enthousiasmant ! Si le maigre budget du film nous oblige parfois à subir quelques rares effets numériques foireux, il y a un nombre assez conséquent d’armures bio-mécaniques qui apparaissent à l’écran, avec des armes assez variées (pour le coup, l’arsenal est vraiment très large, et les dernières armes utilisées se révèleront tout simplement orgasmiques, avec un canon à os et une disqueuse monstrueuse).
 
Les inspirations de Tetsuo abondent, rien que dans la gestion des hommes machines, bougeant mécaniquement et se livrant à de véritables boucheries pendant les affrontements. Car avant toute chose, Meat Ball Machine est un film gore et se revendique comme tel. Le sang gicle par hectolitres, parfois sans qu’on s’y attende (l’accident de voiture, gorrissime, arrive comme un cheveu sur la soupe), et macule fréquemment la caméra au cours du récit, qui brasse un nombre assez varié de personnages. En effet, en plus de quelques « robotisés » (personnifiés par leur arme de combat), nous aurons affaire à un chasseur d’extra terrestre (accompagné de sa fille, dans un état précaire) et nos deux principaux protagonistes. Et c’est là que le film frappe assez fort. En effet, si sur le plan du gore et des combats, le film remplit largement son contrat, il s’intéresse aussi à des personnages clichés, mais pas inintéressant. Le « héros », c’est un jeune adulte particulièrement frustré par son quotidien, qui vit dans la solitude et qui passe son temps à fantasmer sur une ouvrière qui bosse à l’usine avec lui (la scène de masturbation plante le décor). Et on suivra alors cette victime en puissance tenter de s’approcher de l’ouvrière en question. Entouré de clichés (tous les autres ouvriers ne parlent que de leur vie sexuelle), notre couard solitaire se traînera souvent avec le moral dans les chaussettes. On retiendra surtout la scène où il se fait draguer par un travesti avant de se faire tabasser par ce même personnage (qui vomit sur sa solitude égoïste et stérile). 
 
Le film, même si il surfe sur les clichés des frustrés, ne manque pas d’une certaine pudeur, notamment exposée pendant le premier face à face de notre ouvrier avec l’ouvrière. L’évocation de son passé sombre vient apporter une légère cruauté au déroulement de l’histoire, nos victimes se retrouvant alors les cibles des extra-terrestres sans avoir eu le temps d’épanouir leur début de romance. Il ne s’agit pas d’amour, mais d’espoir pour Yoji (notre protagoniste) de pouvoir ramener son aimée parmi les hommes qui va l’animer pendant tout le reste du film. Et ce registre sentimental, plus torturé qu’il n’y paraît, n’est jamais sacrifié sur l’autel du gore ou de la violence. Ce constant retour au sentiment est d’ailleurs ce qui fait la spécificité de Meat Ball Machine. Là où Tetsuo montrait un homme qui se mécanisait et qui finissait littéralement par péter un câble (et perdre la raison), les humains possédés tentent ici de lutter contre leur mécanisation. Certes, la métaphore fait toujours plus dans l’évocation de l’idée que dans la dissertation, mais la profondeur du spectacle semble évidente malgré les hectolitres de sang qui giclent de toute part.
 
Dans le registre du divertissement, on notera, en plus de la violence, énormément d’allusions sexuelles (les symboles phalliques sont légions, prenant parfois presque des airs de hentaï et trouvant leur justification dans les ambiances « organiques » recherchées par le film). Parfois cruel, Meat Ball Machine est une vraie surprise, une version jouissive de Tetsuo qui se veut avant tout être un divertissement gore complet, mais qui prend aussi grand soin de nourrir quelques ambitions pour ses personnages. Toutefois, la fin qui tente de relancer le sujet ne crée par un nouveau rythme, et apparaît comme dispensable. Dommage qu’une suite n’ait pas été annoncée, le concept aurait permis encore pas mal d’excès sur pellicule… Reste un morceau de bravoure inespéré et plutôt réussi.

note4

Onlain bookmaker bet365.com - the best bokie

Commentaires