Gods Of Egypt

Dire que Gods of Egypt est un échec serait un euphémisme. Il suffit de jeter un coup d’œil à ses recettes (145 millions de dollars pour un budget de 140 millions, marketing non compris, ça fait mal) ou même aux critiques, qu’elles soient professionnelles ou amateures. On peut lire, entre autres, que le film est pire que Les Visiteurs 3 (Ouch !), un nanar qui devrait être respecté pour la choucroute mythologique qu’il représente, une catastrophe qui nous fait nous demander où est passé son budget élevé, un hymne aux effets spéciaux numériques au kitsch vomitif, un film faisant saigner des yeux ou encore un téléfilm bas de gamme, sans oublier les 16% attribués par RottenTomatoes. Bref, il y avait de quoi avoir peur au moment de regarder le film. Mais au final, cette vague de critiques est-elle justifiée ?

Gods of Egypt nous narre les aventures de Bek (Brandon Thwaites, Maléfique), jeune égyptien qui se retrouve à collaborer avec Horus (Nikolaj Coster-Waldau, Game of Thrones), dieu exilé et tombé dans l’alcool, pour affronter le diabolique Seth (Gérard Butler akafucking Léonidas ! Désolé, mes hormones mâles s’activent en pensant à Sparte…). Aidés d’autres dieux, ces deux personnages devront affronter de nombreux dangers dans leur quête.

Il ne faut pas se mentir : Gods of Egypt ne représente pas le haut du panier dans la carrière d’Alex Proyas (d’ailleurs, je vous invite à regarder le plus vite possible l’excellent Dark City si vous ne l’avez pas encore fait). Néanmoins, nous ne sommes pas face à la purge annoncée. Le métrage a de nombreux handicaps, comme son scénario assez classique reprenant une trame déjà vue et revue ou encore des personnages peu travaillés et assez énervants (pauvre Rufus Sewell, acteur au charisme évident coincé dans un rôle ingrat).

Mais en dehors de ces poncifs que l’on retrouve dans de nombreux blockbusters récents auxquels on ne fait souvent pas la remarque, sans parler de ceux au scénario bien plus débile(*tousse* Fast and Furious 7 *tousse*), Gods of Egypt est un divertissement fort sympathique dès que l’on accepte un style assez marqué mais intéressant permettant de se démarquer visuellement de ses concurrents. Certains plans se trouvent ainsi magnifiés et transformés en tableaux de maître sublimes. Quant aux scènes d’action, on ne peut leur enlever leur aspect épique et divertissant somme toute efficace.

Gods of Egypt n’est donc pas le blockbuster de l’année, mais il reste un divertissement assez recommandable et même attachant de par ses imperfections. En attendant, mieux vaut revoir Dark City (vraiment, ce film est génial !) si vous voulez voir un bon Proyas, car ce n’est clairement pas son meilleur…