The Dyatlov Pass Incident

Ah, ces sacrés found footage... Étant donné que leurs tournages coûtent moins cher que ceux d'un tournage traditionnel par son aspect volontairement moins professionnel, ces documenteurs prolifèrent encore et encore dans le système cinématographique actuel tels des xénomorphes inarrêtables et toujours plus nombreux. C'est ainsi que l'on tombe sur tant d'œuvres de ce genre avec des acteurs au jeu inexistant, des scénarios copiant-collant d'autres films plus connus (essentiellement Le Projet Blair Witch) et avec une caméra confiée au seul membre de l'équipe avec Parkinson. Heureusement, il existe des fois où l'on tombe sur des œuvres qui ne retournent peut-être pas notre avis de spectateur sur le genre mais arrivent à nous intéresser assez pendant leur durée pour les apprécier.

The Dyatlov Pass Incident suit une bande d'étudiants partis en montagne enquêter sur l'affaire Dyatlov. C'est en effet sur ce col qu'ont été tués neuf alpinistes dans d'étranges circonstances... Alors, que s'est-il passé ?

Basé sur une véritable énigme de l'histoire (l'affaire du col Dyatlov s'est déroulée en 1959), The Dyatlov Pass Incident arrive à s'accrocher et respecter assez  son aspect documenteur pour, malgré certaines scories inhérentes au genre, intriguer le spectateur curieux. L'aspect le plus intriguant de ce film reste quand même la présence derrière la caméra de Renny Harlin, réalisateur touche à tout notamment de 58 Minutes Pour Vivre ou encore Cliffhanger. Néanmoins, sa personnalité s'adaptant assez à n'importe quel moule de films, cela ne transparait guère dans une mise en scène respectant les bases du genre.

Concernant l'écriture des personnages, bien que basique, elle s'avère correcte pour ce style et ne tombe ni dans le danger de la sur-écriture où toute leur personnalité est balancée par des dialogues factices, ni dans la sous-écriture typique du style. Cet aspect assez simple mais pas simpliste correspond également au scénario, efficace et faisant monter habilement une certaine forme de tension sans basculer directement dans le jump scare putassier au temps de frayeur limité à un quart  de seconde.

Bref, rien d'exceptionnel et de réellement renversant mais il faut avouer que The Dyatlov Pass Incident, quoi qu'un peu longuet par moments, est bien loin d'être l'un des nombreux fruits pourris d'un genre surexploité. Si vous êtes curieux et cherchez à visionner une œuvre de ce style, il est même assez recommandable, bien que pas indispensable.