Rings

La saga Ring fait partie des figures fortes du cinéma de genre. On se rappelle tous de Sadako sortant de l’écran dans le film de Hideo Nakata ou de la scène d’introduction du remake de Gore Verbinski. Un nouveau volet, s’il ne provoque pas une forte excitation, intrigue au moins. Abordons donc ce Rings .

Alors qu’elle n’a plus de nouvelles depuis quelques temps de son petit ami Holt, Julia tombe par hasard sur le chemin de la vidéo maudite de Samara. Rapidement, ses jours sont comptés…

C’est assez amer que l’on ressort du visionnage du film. Non pas parce que celui-ci est singulièrement mauvais mais tout simplement car il ne concrétise jamais ses idées. Utiliser le format numérique pour jouer sur la crainte de la vidéo est une idée fantastique (l’un des romans utilisait justement un virus informatique pour partager la vengeance de Sadako) mais ici, l’idée n’est réduite qu’à son strict minimum jusqu’à sa conclusion. Jouer sur la multiplicité des écrans ou un aspect religieux plus fort, pourquoi pas. Mais pour que cela réussisse, il faut au moins que la tension instaurée se maintienne le long du film.

Las ! En dépit de quelques images fortes, le film se vautre dans l’horreur pour ados formatée et sans réelle surprise. C’est relativement dommage car on sent les pistes narratives intéressantes, qu’il y a un certain bonheur à voir Vincent D’onofrio sur grand écran et que Gutierrez ne semble pas mauvais avec sa caméra. Malheureusement, le résultat est bien trop lisse pour être réellement marquant et sortir du tout-venant horrifique.

Rings est loin d’être un étron cinématographique. Malheureusement, il semble vouloir trop coller aux attentes des spectateurs et il n’est guère surprenant, fort décevant et manque de vie. Cela permettra néanmoins aux fans de patienter jusqu’à ce qu’ils puissent voir l’homologue japonaise Sadako affronter les fantômes de The Grudge…