[INTERVIEW] Tom J. Silver de Towering pour la sortie de "Obscuring Manifestation"
Peux-tu nous présenter le groupe ?
On est Towering, formé en région parisienne vers 2014. J'avais déjà des riffs, je voulais monter un groupe de death old school. Ces riffs ont donné ce qui devint notre première démo en 2016, Towards Fate. Dès fin 2013/début 2014, j'ai cherché des membres pour monter ce projet et j'ai fini par tomber via des connaissances sur Christnach, guitariste et là, le groupe était officiellement lancé. On a ensuite cherché un batteur et on est tombé sur Wargod, qui est resté de notre première démo jusqu'à fin 2016, avec lequel on a pu faire nos premiers concerts. Entre temps, on a été rejoint par notre bassiste, Necrovorator vers 2015. Là on avait un line up, quelques titres et on a pu commencer les concerts. En 2016 on s'est séparé de Wargod et Mortem nous a rejoint début 2017. De là a commencé la transition entre le death old school de nos débuts et ce qu'on joue maintenant. C'est un line up qui marche bien et qui n'a pas bougé.
Comment qualifies-tu l'identité musicale de Towering maintenant ?
On a plusieurs étiquettes attribuées au long de notre existence : death old school, puis death/black. Towering à la base, c'est toujours sous l'effigie du death, mais on a évolué vers des influences plus sombres. Le black est dans nos influences à chacun, mais on s'est jamais dit "Aujourd'hui on fait du black", c'est une évolution naturelle.
Quelles sont vos influences principales ?
En plus du death, j'écoute aussi beaucoup de black, du post black... Mais c'est surtout des groupes comme Azarath qui m'ont influencé et ça se mélange avec d'autres groupes plus black. Certains du groupes écoutent plus du thrash, ou du black traditionnel... Ces influences créent ce qu'on est aujourd'hui. C'est important d'être eclectique au sein même du groupe.
Qu'est ce qui différencie Towering des autres groupes death/black ?
On n'essaye pas de se dire qu'on est plus originaux que les autres. L'essence de Towering, c'est de faire une musique qui évolue sans cesse et qui ne se pose pas de barrières. On se concentre plutôt sur ce qu'on peut apporter à Towering et pas au style. Ce sont les diverses influences des membres qui jouent là dessus. Ou encore les passages plus posés comme sur "One With The Black Earth", ça nous permet de nous démarquer. Mêler la vitesse et la puissance d'Azarath avec des passages atmosphériques, plus "post black". Férocité et ambiance atmosphérique.
Penses-tu du coup que la musique peut continuer à évoluer au second album ?
On a déjà le pied à l'étrier pour le deuxième album. Il sera toujours du Towering, mais plus poussé encore que ce qu'on a pu faire. Obscuring Manifestation regroupe des titres composés il y a certains temp et des plus récents. Le deuxième album sera plus proche de ces derniers titres, plus variés. On essaye de se donner au maximum et de repousser les limites.
Quels sont les thèmes abordés par Towering ?
Je ne parle pas de vénération envers une religion, comme le satanisme, par contre il y a de la remise en question et de l'occultisme. L'interrogation sur la place de l'Homme. Ca se rapporte aussi à ce qu'on voit sur l'artwork, avec la tour. C'est un prisme un peu plus personnel, c'est une interrogation sur les ténèbres, mais sans le dire de manière aussi directe que d'autres groupes.
Quel est le concept autour de Towering et de sa forte identité ?
Notre identité est un ensemble, pas seulement la musique, les paroles ou le visuel. On a essayé de représenter ce qu'on ressent au sein du groupe. Avoir quelque chose de cohérent entre le tout et arriver à le retransmettre en live. C'est pas juste des photos prises pour l'occasion et un artwork cool, on essaye d'avoir un concept cohérent autour de Towering. On n'a pas essayé d'avoir une image marketing, c'est venu spontanément.
Vous êtes signés chez Dolorem. Ca ne vous manque pas de ne pas pouvoir faire de clip ?
Ca nous manque pas pour l'instant car on reste un groupe modeste. Avant cet album on n'avait quasiment pas de visibilité. On n'est pas très mis en avant. On est très content avec ce qu'on a. Alex de Dolorem fait un excellent boulot de com et d'échanges avec le groupe pour la préparation de l'album. C'est un interlocuteur qui parle la même langue que nous, un passionné. Ils sont à échelle humaine.
Où avez-vous enregistré l'album ?
Les instrus ont été enregistrés par nous même, à la maison. Le chant au Hybrid Studio, là où il a été mixé par Andrew Guillotin. Enregistrer à la maison est un exercice très difficile auquel tout le monde n'était pas forcément habitué. Enregistrer avec des créneaux particuliers, on n'aurait pas pu forcément assumer. Pour la suite, ce sera peut être amené à changer.
Avez-vous des idées de groupes avec qui monter sur scène ?
On a eu la chance de monter sur scène avec Storm Upon The Masses, et d'autres groupes pas forcément trop proches de ce qu'on fait. On voudrait continuer comme ça, à la fois death et black. Azarath ou Vader, ça nous parle à tous au sein du groupe !
Avez-vous des projets sur scène ?
Vers Novembre une date Dolorem Records. Mais également des projets qui se profilent. L'objectif du groupe est de pouvoir jouer dans d'autres villes que Paris, et à l'étranger. On a adoré jouer à Lille et Londres, c'était énorme et on veut retrouver ça et se mettre en route ! On veut ouvrir les horizons scéniquement.
Un message pour les fans ?
Merci beaucoup du soutien, tout ceux qui ont pu écouter l'album, qu'ils aient aimé ou pas. Merci à tous ceux qui ont lu cette interview et ceux qui nous suivent. Le maître mot de Towering c'est la passion musicale, on espère de retrouver un maximum de gens aux concerts pour échanger, c'est ce qui fait avancer la musique. Echanger et partager.
