Deficiency - The Dawn Of Consciousness
Déjà deux très bons albums à son actif, le combo thrash Mélodique de Moselle est de retour pour une nouvelle fournée et autant vous prévenir, ça va ventiler dans les speakers ! Le groupe revient plus en forme que jamais et nous présente un nouvel album concept d’excellente facture. Celui-ci poursuit l’exploration introspective propre au groupe, qui traite ici de renaissance après le chaos au travers de 6 émotions primitives que sont : la surprise, la tristesse, la joie, la colère, la peur et le dégoût.
Côté musique le groupe puise toujours son inspiration de ces idoles Machine Head, Trivium, Soilwork, Metallica pour ne citer qu’eux et arrive à opérer une synthèse parfaite sans tomber dans le plagiat. Deficiency possède une personnalité musicale singulière, une maitrise technique certaine et de grandes qualités de composition qui s’affinent avec le temps ! Les 60 minutes de ce "The Dawn of Consciouness" défilent à vitesse grand V et nous transportent vers des rivages hostiles. Sur "Newborn’s Awakening" Deficiency pousse son premier cri, puis enchaine sur un virevoltant "Uncharted Waters" prêt à nous engloutir dans ces eaux troubles. "From a Less to a Greater Perfection" et "The Upriser" sont autant de bons crus issus de la cuvée thrash 2017 qui raviront les fans de headbanging furieux. Puis arrive l’époustouflante "Face the World We Experience", point d’orgue de l’album en termes d’intensité. Le morceau nous scotche par un riff puissant doublé d’un chant possédé, suivi de notes aériennes laissant percevoir un magnifique final contemplatif aux antipodes de la violence sonore présente jusque-ici.
Alternance de plans speed, leads acrobatiques, arpèges mélancoliques, le groupe ne plaisantait pas quand il parlait d’explorer le spectre des émotions humaines et se permet même quelques plans issus de la musique Progressive pour enrichir d’avantage sa formule miracle (l’instru "And Now Where Else to Go"). "Post Knowledge Day" met en avant une superbe intro à l’alto qui vient avec perfection compléter le paysage désolé par les huit lames de fond précédentes. Enfin sur "Fearless Hope" le chant polymorphe de Laurent Gisonna toujours aussi bien maitrisé vient scander une dernière fois sa rage d’exister, puis nous laisse avec la furieuse envie d’appuyer sur Replay !
Au côté de Yugal, Deficiency signe de son nom l’excellente rentrée 2017 pour une écurie métallique française toujours aussi fertile, ce troisième album pourrait bien être la confirmation de leur talent. Pourvu que ça dure !