Eternal Majesty - Black Metal Excommunication

Quel plaisir d'avoir pu retrouver Solstice Promotion après une petite perte de vue du a la refonte d'Anteverse et de pouvoir continuer a découvrir ou redécouvrir des groupes Français de la scène extrême, et aujourd'hui pour partager aux fans d'Eternal Majesty le retour du combo avec l'album "Black Metal Excommunication" après 14ans d'absence !.

 

Présent dans l'underground Français depuis la démo "Dark Empire" en 1997, le groupe aura partagé 4 split tape/CD entre 1998 et 2001, avec un album live "Evil Consecration" en 2000, les albums "From War to Darkness" et "Wounds of Hatred and Slavery" respectivement en 2003 et 2006, sans oublier le mini-CD "Night Shadows" en 2004 et la compilation de démos "Eternal Recordings" en 2018...en gros pour la fairt court, l'absence de véritable album studio remonte donc a 2006. Une discographie conséquente ne possédant que deux full lenght mais qui aura tout de meme permis a Eternal Majesty de se former une solide fan base.

 

Des fans qui je l'espère ne seront pas aussi décontenancés que moi sur le format de "Black Metal Excommunication", car a vrai dire je n'ai pas trop sur comment aborder cette sortie qui m'a plus donné l'impression d'un EP longue durée que du pur format album. Concrètement si l'on retire les instrumentaux ritualistiques que son "L'Aube Sanglante" et "L'appel de Netptune (Part. II)" qui font bien plus office d'interlude et d'outro il ne reste en fait que 4 titres avec vocaux, rammenant au final les 30 minutes de l'album a 24 (oui je suis pointilleux mais un CD ca coute des brouzoufs), ce qui pour moi me rapproche plus "Black Metal Excommunication" d'un EP longue durée que d'un véritable album dans la forme.

 

Mais pour ces 4 titres Eternel Majesty tant a prouver que le groupe n'est pas la pour revenir avec un simple back metal brut et vindicatif, "L'appel de Neptune / Éternelle" et "Excommunication" ne sont rien de moins que des brulots black metal a la Emperor de "In The Nightside Eclipse" Francisé (les riffs et breaks de batterie faisant foi) avec un synthé qui se paie une belle part au mix pour une dimension épique et glaciale bienvenue. "Les Damnés" démarre lui façon black punk (avec un "solo" bien crade a l'appui) pour une compo plus ambiancée et facon rouleau compresseur avec un groove batterie et basse qui claque. Par contre je suis resté un peu plus dubitatif avec "Aux Portes du Temple Noir" plus pataud sur l'arrangement de ses riffs, Eternal Majesty a voulu tenter une approche plus mélancolique pas si éloignée d'une power ballad black (aller y flagellez moi d'avoir osé cette comparaison !) mais la prod' ne suit pas du tout pour ce genre d'approche.

 

Personnellement je vais rester sur le fait d'avoir eu affaire a un EP longue durée pour raviver l'existence d'Eternal Majesty auprès de ses fans plutôt qu'un véritable album comme j'ai pu le dire précédement, ce qui me permet de maintenir ma note au plus haut pour "Black Metal Excommunication". Maintenant ce sera donc a la horde vénérant Eternal Majesty de porter le jugement final a ce troisième album, mais la sensation d'un retour assez frustrant sur sa durée se faire relativement sentir surtout qu'on se serait bien mangé d'autres perles noires comme "L'appel de Neptune / Éternelle", "Excommunication" et "Les Damnés". En tout cas le retour sur le devant de la scène black d'Eternal Majesty est pour le moment réussit mais qui fait clairement espérer que le groupe reviendra vite avec un opus bien plus conséquent le temps de se replonger dans la discographie du groupe et de caler enfin une nouvelle sortie après "Wounds of Hatred and Slavery".