Devastator - Conjurers of Cruelty

Second album pour les Anglais de Devastator avec "Conjurers of Cruelty" qui fait donc suite a "Baptised in Blasphemy" en 2020 aprés la formation du groupe en 2018. Et on peut dire que Devastator n'y va pas avec le dos de la cuilliere pour son thrash black avec des influences bien heavy pour des compos que l'on va tout de suite qualifier de simples mais efficaces (par exemple "Beyond The Gate", "Conjurers of Cruelty", "Black Witchery" avec son bon gros solo tout aussi efficace, "Necromantic Lust"...) qui ne cache pas ses influences comme le Slayer de "Show No Mercy" sur "Ritual Abuse (Evil Never Dies)", "Necromantic Lust", "Sharpen the Blade" (qui s'enfonce quelque peu dans le black metal bien malsain) quand ce ne sont pas des mélodies typiquement Iron Maiden qui sont parsemées ici et la sur "Beyond the Gate" voir même quand ce n'est pas de l'emprunt confondant des riffs et des arrangements de chez Celtic Frost sur "Walpurgisnacht". On aura vu pire comme influences !

Et si l'on a l'impression de s'enfoncer dans un thrash black avec des titres donc simples mais tout a fait efficaces, c'est vraiment a partir du titre "Ritual Abuse (Evil Never Dies)" que l'on monte d'un cran dans la brutalité avec un véritable passage black metal a la moitié du titre, du black metal que l'on retrouve explicitement sur l'intro de "Bestial Rites" et ses vocaux infernaux pour le titre le plus court mais le plus efficace de "Conjurers of Cruelty". "Necromantic Lust" démarre de maniére vraiment brutale et quand ce n'est pas le mode rouleau compresseur qui est emprunté sur "Rabid Morbid Death" qui mue ses riffs thrashisants en riffs bien heavy metal pour revenir au rhrash black et passer a quelques mélodies pour le titre le plus long et varié de l'album ce qui ne lui fait pas de mal !. Dans la série des titres qui font bien mal je mentionne "Deathspell Defloration", titre qui oscille entre passages doom et passages midtempo jusqu'a ce que le style de prédilection revienne au galop ou le batteur s'en donne a coeur joie sur les breaks.

Pour terminer cet avis sur "Conjurers of Cruelty" il est a mentionner que la version CD comprend deux titres supplémentaires, avec tout d'abord "Liar In Wait", morceau midtempo qui vire a un tempo plus martial qui n'apporte vraiment rien de special mais qui reste largement acceptable. Par contre le second "Death Forever" donne dans le pure speed metal bien ficelé qui scande son refrain et qui nous offre le dernier sympathique solo de l'album.

Devastator n'a aucune intention de reinventer le thrash black mais propose un opus carrement efficace avec "Conjurers of Cruelty" qui ne cache donc pas ses influences old school avec Slayer, Iron Maiden ou Celtic Frost et m'a offert un franchement bon moment de musique l'on ne qualifera pas specialement malsaine mais des trés energique dans la noirceur et dont je ne regrette point les ses mutliples écoutent et de l'inscrire dans les colonnes d'Anteverse. Fans du style vous savez ce qu'il vous reste a faire.