Six Feet Under - Killing For Revenge
On peut dire que l'on revient de loin, de très loin même, le précédent effort de Six Feet Under "Nightmares of the Decomposed" pouvant prétendre a être le pire album d'une discographie qui ne vole souvent pas très haut, voir même du genre death metal. Une cuvée 2020 qu'il fallait oublier bien vite et l'on voyait mal comment la bande a Chris Barnes allait se relever d'une telle monstruosité. Et bien SFU (pour les intimes) l'a fait, et cela relève du miracle que "Killing Revenge" soit d'une telle qualité après s'être mangé une mur de la sorte !
Ce miracle s'accomplit donc dés le premier titre "Know-Nothing Ingrate" direct et surprenant ! Ce nouvel album sent déjà le death metal a 200% avec une compo qui reléve bien la barre meme si l'on est pas encore avec quelque chose d'exceptionnel après son horrible opus précédent. D'ailleurs une des grosses composante de cet album est d'etre en mode "tous riffs en avant" au quelque peu détriment de la basse noyé dans un mix offert a tous les killers riffs possibles. C'est ce que l'on constate ensuite encore avec "Accomplice To Evil Deeds" ou les guitares prennent toute la place avec le chant de Chris Barnes qui se fait peut être moins menaçant que ses confrères du style, mais qui apporte une approche plus brute qui lui va parfaitement quoi qu'en pense ses détracteurs.
On rentre véritablement dans le vif du sujet avec "Ascension" qui double sa durée la ou les deux titres précédents ne dépassaient pas les deux minutes vingt pour un titre plus virulent dans ses vocalises avec un solo fleuve ou le chant qui suit les guitares est la aussi une grosse composante du charme décharné de l'album. "When The Moon Goes Down In Blood" n'apporte par contre rien au moulin a part un petit coté midtempo mais qui n'emmene aucun ennuie, ce qui est une grosse gageur faces aux compos de "Nightmares of the Decomposed". "Hostility Against Mankind" viendra elle exterminer l'humanité ici en mode mort rempante ou il est a noter une partie basse/batterie qui rend bien plus audible Jeff Hughell et sa basse (sept cordes !) pour une compo ou l'on ressent quelques peut des relents de weed que Barnes semble avoir définitivement abandonné. La aussi sans rien apporter de majeur "Compulsive" est une compo speed hyper venere sur le solo ou les guitares de Ray Suhy et Jack Owen se font plaisir comme jamais ! "Fit Of Carnage" est une nouvelle speederie aux riffs survenere qui sera une vraie tuerie depuis le pit. "Neanderthal" est un petit retour aux sources du death bien lourd et malsain avec une compo parfaitement nommée ou le producteur de l'album Jason Suecof glisse un solo sur les p*tains de riffs de guitares ultra heavy qui arrachent les cervicales. La fin du monde est un sujet qu'aime aborder Chris Barnes et c'est une nouvelle fois le cas avec "Judgement Day" aux guitares tranchantes qui n'ont pas été autant recherchées par SFU depuis des lustres le tout couplé a des solos assassins pour une parfaite bande son a cette fin du monde.
"Bestial Savagery" est un titre lui qui aurait pu se nommer "Brutal Savagery" tellement ce titre enfonce les murs sans concéssions autant en mode speed que lorsque le groupe lève quelque peu le pied. Nouveau titre bien brutal avec "Mass Casualty Murdercide" et ses riffs sales qui feront une nouvelle fois bien mal en concert. Le voila enfin en avant le Jeff avec l'intro de "Spoils Of War" bon même si c'est en fin de skeud que ce dernier se fait une seconde fois bien sentir, le tout semble encore avoir été concocté pour mettre les riffs en avant. Une véritable dernière compo qui fait mal qui conclu "Killing For Revenge" de la meilleure façon qu'il soit.
Et si je disais que "Spoils Of War" est le véritable dernier titre de l'album c'est que celui-ci se termine avec une reprise du "Hair Of The Dog" de Nazareth et qui malheureusement n'enleve rien a ce que l'on pense des reprises made in Six Feet Under même si celle-ci n'en reste pas dégueu. On s'en serait bien passé mais on a connu bien pire sur les "Graveyard Classics" du groupe.
Je tiens a m'excuser quand a cette chronique qui n'en termine pas mais il y avait tant a dire après être revenu de si loin avec "Nightmares of the Decomposed" et surtout sans compter avec une discographie tant en dans de scie que celle de Six Feet Under ou l'on peut carrément placer ce nouvel album avec les meilleurs opus du groupe et qui pour moi venant d'un combo qui n'avait plus rien pondu d'aussi potable depuis "Haunted", "Warpath", voir "True Carnage" (aller je rajoute "Undead" et "Unborn" pour la forme). Voila donc SFU est bel et bien de retour avec ce qu'il aura donc fait de mieux dans sa longue carrière et de loin avec un opus donc tout riffs en avant comme cité plus haut avec un Chris Barnes au top niveau de ses vocalises et qui revient plus que jamais d'entre les morts !