Ravage

Je suis un grand fan du réalisateur Gallois exaptrié en Indonésie Gareth Evans, bien avant que celui-ci soit devenu mondialement connu avec son iconique The Raid (parlez en a Dredd) et sa suite The Raid 2. Celui-ci avait également signé le bien plus plus posé Le Bon Apôtre qui avait démontré que ce dernier n'était pas fait que pour donner dans la brutalité, ce que était son schéma donc depuis V/H/S 2 et son segment "Safe Haven" co-réalisé avec son comparse de l'époque le non moins excellent Timo Tjahjanto (Macabre, The Night Comes for Us; Nobody 2 a venir), rassurez vous avec ce Ravage produit par Netflix Evans revient bien aux affaires sanglantes et vient calmer toute la concurrence.

 

Le constat n'est pas parfait pour le métrage mettant en scène rien de moins que Tom Hardy, Timothy Olyphant et l'immense Forest Whitaker, certes l'intrigue est cousu de fil blanc et vu des milliers de fois dans des polars US mais Gareth Evans est un dieu de la violence et de la maitrise cinématographique dans ce domaine. Vous voulez du gore ? vous en aurez, vous voulez des plans bien chiadés, vous en aurez aussi, une maitrise de la photographie et une bande sonore qui explose vos enceintes vous en aurez également. En terme de violence visuelle cela fait donc longtemps que je n'en avait pas vu de tel je le rediis maitrisé d'une main de maitre, tête éclatée en frontal, corps mutilés, des dizaines de balles pour tuer un bad guy pour l'un des bodycount le plus lourd de ces dernières années (John Wick est le seul concurrent de poids dans le domaine).

 

Pour revenir a ces menus défauts je citerai aussi une intrigue qui met un petit peu de temps a se mettre en place couplé a un schéma un peu répétitif, on se pose cinq minutes et on repart a la boucherie, on revient se poser avant de retourner a nouveau défourailler sans aucune limite chacun sauvant les miches de ses comparses, qu'ils soient policiers ou membres de la triade, l'on sent donc que Netflix a demandé a Gareth Evans de limiter un peu son scénario pour ne pas durer une plombe (oui c'est toi que je regarde The Raid 2) ce qui dans l'absolu permet au réalisateur de se consacrer a l'essentiel, la violence !

 

Bref vous l'aurez compris Ravage est une des petite bombes de cette année et qui permet de plus de remettre en selle un Tom Hardy qui se remet doucement de sa gueule de bois des trois Venom (sa nonchalance se fait encore sentir en début de métrage). On attend donc maintenant avec impatience le nouveau projet de Gareth Evans dont on s'impatiente pour un The Raid 3 mais dont le metteur en scène ne semble pas pressé de vouloir tourner préférant se consacrer aux sirènes du tout Hollywood mais sans y perdre son âme (ce qui est d'une grand rareté par les temps qui courent). Pour le moment c'est toujours un sans faute dans la filmographie d'Evans malgré les petites retenues mentionnées.