Septicflesh - Codex Omega
En bientôt 30 ans d'existence, le combo grec a connu bien des transformations. Du doom death à ses débuts, en passant par un rapide passage death mélodique, Septicflesh a fini par trouver son style définitif dans le death metal symphonique. Mais malgré une discographie exemplaire, sans aucun album raté, "Titan" leur précédent opus, sans être mauvais, marquait pour la première fois chez eux un sentiment de déjà vu. Au bout de 9 albums, ce n'est pas franchement un drame mais ce groupe est tellement au dessus de la masse que mine de rien, cette 10ème offrande était crainte.
"Codex Omega" allait il encore être une redite ? Le groupe allait il se réinventer ? Et bien, si l'on ne peut pas réellement dire qu'ils ont changé leur style, ils l'ont néanmoins encore perfectionné. Car oui, visiblement c'est possible, même au bout de 10 albums. "Codex Omega", c'est un peu la noirceur du death de "Communion" combinée au délire gothique de "The Great Mass". Les orchestrations, plus incroyables que jamais feraient palir de jalousie Dimmu Borgir, si les norvégiens daignaient enregistrer quelque chose à nouveau.
Un album à la fois très classique, ça parle encore une fois de la Bible (les mecs, on est en 2017, faudrait peut être changer un peu de sujet, c'est totalement dépassé, surfait et inutile de taper sur Jésus et ses disciples, tout le monde le fait), mais formidablement bien écrit et composé, du coup on passera sur la panoplie de clichés sataniques que ne renieraient pas les mecs d'M6. Un jeu de guitares extrêmement diversifié, alliant avec aisance des sonorités allant de Gojira à Morbid Angel, toujours avec cette grandiloquence typique du combo grec. Malgré une discographie déjà imposante, "Codex Omega" s'impose d'emblée comme un nouveau classique et un de leurs meilleurs disques.