Happy Birthdead
La nouvelle production horrifique du studio Blumhouse (Insidious, The Conjuring), Happy Birthdead, débarque dans nos salles. Mais que vaut-elle réellement ?
Tree est une étudiante comme les autres jusqu'au jour où elle se fait assassiner. Elle se réveille alors au matin de son meurtre, qui coïncide avec son anniversaire. Elle va devoir revivre la même journée jusqu'à ce qu'elle découvre la personne qui tente de la tuer...
Le format de la journée qui se répète a été utilisé encore et encore dans le milieu du cinéma. Cela a donné des classiques (Un Jour Sans Fin), des surprises (Source Code) ou bien encore des téléfilms insipides (vous aurez l'occasion d'en voir quelques-uns à la télévision pour la période de Noël). Ici, Christopher Landon tente de mélanger cette forme avec les codes du slasher étudiant. La base est assez vendeuse, un « high concept » comme Blumhouse aime mettre en avant. Malheureusement, le film n'arrive pas à transcender ses promesses pour rendre son visionnage réellement marquant. Le scénario se borne à jouer de son effet répétitif mais sans réellement apporter une saveur de nouveauté ou de fraîcheur qui lui permettrait de s'inscrire définitivement dans la rétine de son spectateur, là où Un Jour Sans Fin posait des règles et où Source Code arrivait à jouer avec ceux-ci pour mieux développer ses relations humaines et l'urgence de la situation.
Maintenant, Happy Birthdead dispose quand même de plusieurs qualités, aussi bien dans sa structure que de manière visuelle. Le long-métrage propose notamment quelques idées par rapport à la répétition des faits avant de les casser (la « vie illimitée ») tout en proposant une résolution de son enquête après ce qui semble à première vue comme son climax pour se conclure concordant à son décor bien étudiant. En cela, Landon arrive à replacer les codes du Teen Movie universitaire de manière assez attachante, bien que reposant à nouveau sur des codes déjà utilisés à maintes reprises avant. Sa mise en scène dégage quelques idées (les agitations de caméras après certains réveils pour souligner le désespoir de Tree) et quelques mouvements qui prouvent l'envie sincère du réalisateur de s'inscrire dans une forme de cinéma de genre touchant à un public large. N'oublions également pas l'énergie dégagée par Jessica Rothe dans le rôle de Tree et l'attachement que l'on peut éprouver pour Israel Broussard en Carter (en même temps, comment ne pas apprécier quelqu'un avec un poster d'Invasion Los Angeles dans sa chambre ?).
Au final, si Happy Birthdead ne figurera pas comme modèle de révolution dans le cinéma de genre tout public, il s'avère être une série B sympathique et assez attachante qui devrait trouver quelques aficionados grâce à sa manière de gérer sa forme. Ce n'est pas transcendant mais le spectateur en quête de divertissement devrait largement trouver son compte.