Terrorizer - Hordes Of Zombies
Terrorizer is back! 23ans après son premier album culte "World Downfall" (1989) et 6ans après "Darks Days Head" (2006).
Autant mettre les choses au clair tout de suite, les déçus de "Dark Days Head" par son coté plus Death Metal et moins Grind (qui lui valut un accueil plutôt froid autant de la part du public que de la critique) peuvent tout de suite se rassurer, les terroristes sonores sont revenus au fondement de la brutalité, "Hordes Of Zombies" est peut-être (voir sûrement) ce que le groupe nous a offert du plus violent jusque-la.
D’autres déçus, ceux du dernier album de Morbid Angel, pourront enfin écouter David Vincent sur un album 200% agressif (même si ne pratiquant toujours que 4 cordes ici) et surtout le retour d’un Pete Sandoval impérial derrière ses fûts, qui n’a rien perdu ni de sa force ni de sa précision malgré ses récents problèmes de dos et l’opération qui l’avaient obligé à se tenir à l’écart de l’ange morbide et de la scène musicale.
C’est dès le morceau titre "Hordes of Zombies" que l’on constate cette radicalisation, le groupe n’a jamais eu une meilleur production que celle-ci : le jeu de Katina Cultur est encore plus violent et bourrin que Jesse (moins varié aussi il est vrai), et l’on n’est pas très loin d’un Marduk en version Death/Grind.
Le reste de l’album semble avoir été taillé dans le même granite, pas une seule seconde de répit pendant les 37 minutes (hors intro) que l’on se prend comme une avalanche de mandales. Il est même difficile d’avoir une seconde pour faire stop, Pete Sandoval n’ayant pas envie de dévier de ses blast, sûrement trop heureux de pouvoir à nouveau bourriner comme un damné, accompagné par Katina qui bourrine tout autant en offrant tout de même à l’auditeur quelques aérations comme sur "Evolving Era", l’intro et le final de "Radiation Syndrom", ainsi que des harmoniques sur "Ignorance And Apathy".
Difficile d’en dire plus d’un album aussi direct et concis que ce "Hordes Of Zombies", à part qu’une fois relevé de ce bel uppercut l’on retiendra en priorité des titres comme "Hordes Of Zombies","Subterfuge", "Malevolent Ghosts" (à la guitare proche du doux son d’une scie circulaire), le plus portés sur la cavalcade que sur les poussées typiquement Grind "Flesh To Dust" et le gras "Forward Annihilation".
Que vous soyez fans (déçus ou non) de Morbid Angel, de brutalité, ou désirant vous procurer la première grosse claque de ce début d’année, ruez-vous comme une horde de zombies affamés sur ce nouveau Terrorizer !