Danzig - Skeletons
Du haut de ses soixante piges Glenn Danzig est un monument dans ce milieu que nous chérissons tant. La carrière de ce type peut vite donner le tournis. Les différentes formations dans lesquels il à évoluer ont influencé les plus grands noms du metaldes années 80 à nos jours. Metallica par exemple cite souvent les Misfits comme une de leurs influences majeure (Cliff Burton avait même le SkullFiend tatoué sur le bras) et ont à de nombreuses occasions repris des titres du groupe punk comme "Last Caress" et "Die Die My Darling" sur leurs sessions live. Rob Zombie ainsi que des membres de Slayer et des Red Hot Chili Peppers ont également cité ce groupe comme ayant eu une influence sur eux.
En 1983 il fonde Samhain sur les cendres des Misfits et une fois de plus les compositions du groupe auront un fort impact sur les différents mouvements qui s'ensuivirent. Je dis bien les différents mouvements car le père Glenn à ce don de réunir les fans de punk, de metal, de culture goth autour d'un mêmepoint névralgique. Samhain finira par devenir Danzig en 1986. Est il nécessaire de préciser encore une fois l'influence de Danzig ? "Twist Of Cain" et "Mother" son surement les morceaux les plus connus du répertoire mais sont aussi une source d'inspiration pour bon nombre de groupes actuels.
Glenn reprends du service aujourd'hui et nous concocte un petit album de reprises un peut plus personnel et qui va nous en apprendre un peut plus sur les diverses influences du Monsieur. Dès l'ouverture on peut se rendre compte de l'attirance de Glenn pour les films de bikers le cuir et la badboy attitude. "Devil's Angels" est directement tiré du film sortit en 1967, et le gang de motard à l'origine de l'intrigue était baptisé les "Skulls". Le titre sonne très punk à l'ancienne, court et assez intense, Glenn à pris de la bouteille mais reste opérationnel lorsqu'il s'agit d'interpréter. "Satan" est lui aussi tiré d'un film de bikers, à la différence près que celui-ci est sortit en 1969 et que le gang se faisait appeler les "Satans". Je n'ai pas vu ces films et je ne pourrait pas vous en faire la critique pour la raison évidente qu'il s'agit bel et bien d'une chronique de disque et pas autre chose. Il me parait cependant indispensable d'en parler car les éléments que sont les crânes, le diable, les motos et le coté hors-la-loi ont surement eu une influence majeure sur le frontman et ont largement contribué à ce qu'est devenu Glenn par la suite.
Le rock'n'roll est aussi très présent car il est un peut l'élément déclencheur du mouvement dont on parle depuis le début, et en tant qu'amateur de bon rock des fifties je suis ravi de pouvoir entendre sa version de "Let Youself Go" empruntée au King Elvis Presley. C'est assez déroutant car dans un sens cela reste éloigné de l'originale et en même temps très proche. Le son est nettement plus heavy mais le chant est vraiment dans l'esprit, et s'il n'y avait pas se son aussi lourd on pourrait croire que le titre était enregistré dans les années 50. On aura aussi le droit à une belle reprise des Everly Brothers en fin de disque avec l'excellent "Crying In The Rain" avec accompagnement au piano. On est déjà un peut plus loin des fifties avec ce titre et les suivant nous feront directement sauter une décennie avec les reprises de The Young Rascals, The Litter et The Troggs. A vrai dire c'est un peut sur ce terrain que l'on attendait Danzig et la surprise nous viendra avec des titres tels que "N.I.B" de Black Sabbath, "Lords Of The Thighs" d'Aerosmith et "Rough Boy" de ZZ Top.
Il n'y à pas réellement de choses à dire sur cet album de reprises tant il est personnel. Les titres de B.O sont de bonnes surprises et les chansons s'enchaînent les unes et les autres. On passe un bon moment sans toutefois que ce soit exceptionnel mais on entre un peut plus dans l'intimité du chanteur et pour les fans cela plaira sans aucun doute. Une bonne mise en bouche avant un prochain album, on l'espère rapidement.