Testament - Brotherhood Of The Snake

S'il y a un groupe thrash que j'ai toujours apprécié, c'est bien Testament. Des musiciens talentueux, des compositions toujours au top et un frontman sympathique et bourré de talent. Il aurait largement pu rivaliser dans le BIG 4 aux cotés de Metallica, Slayer, Anthrax mais aussi de Megadeth qui s'est formé à peut de choses près à la même période.

"Brotherhood Of The Snake" est le onzième album studio du groupe et même si les cultissimes "Practice What You Preach" et "Souls Of Black" résonnent encore dans ma tête, je suis assez content de pouvoir jeter une oreille sur ce dernier opus. Et quel opus! Cet album est une véritable boucherie et les morceaux sont tous d'une qualité exceptionnelle! C'est à en faire pâlir les auteurs d'une autre grosse sortie récemment mise en avant.

Dès l'introduction on sent que cet opus va être épique. riffing technique, agressif et old school à souhaits mais avec la qualité sonore que l'on peut produire en 2016. Une ligne rythmique type DCA qui nous donne le pas pour la guerre et nous ravage la tronche sans concessions. C'est déjà du grand art mais c'était sans compter sur le retour du maitre du groove, Steve DiGiorgio ou comment donner une leçon à tout les détracteurs de ce magnifique instrument qu'est la basse. La vache ca fait du bien par ou ca passe et Chuck enfonce le clou avec un chant toujours aussi puissant et avec se timbre reconnaissable entre mille.

C'est du rapide et du brutal et les rares morceaux qui ralentissent le tempo (si on peut dire ca comme ca...) sont du lourdeur écrasante tout en restant mélodique. J'en veux pour exemple l'excellent "Seven Seals" qui soit dit en passant est le morceaux le plus long de la liste avec un peut plus de cinq minutes au compteur et qui m'a littéralement scotché et qui reste sans aucun doute mon titre favoris sur ce disque. Ca reste dans le domaine du thrash avec une touche mélodique et puis ca enfonce les clous dans nos poignets un par un, "Step By Step, The Horseman Will Ride", "Beware As False God Deceives"! Chuck Billy tient la grande forme et le chant est soutenu par un growl discret mais puissant et maitrisé. Une fois de plus les parties rythmiques sont irréprochables et le duo DiGiorgio/Hoglan semble être la recette gagnante. Peterson et Skolnick ne sont pas en reste et outre les innombrables riffs techniques et destructeurs nous auront aussi le droit à d'excellents solo comme nous y avons été habitués. "Centuries Of Suffering", "The Number Game" et "Black Jack" sont autant de titres qui regorgent de solos véritables pépites du thrash. C'est aussi l'occasion avec cet échantillon de jauger les différentes influences des guitaristes et nous pourrons déceler dans les solos des influences jazz, blues mais aussi l'influence Satriani toujours perceptible.

Cet album sera sans aucun doute à classer en haut de la liste des meilleurs albums de Testament aux cotés de "The Legacy" et des autres opus cité précédemment. La même ligne de conduite est gardée du début à la fin et même si le jeu est varié entre le brutal, le mélodique et le heavy, l'ensemble restera très violent et nul doute que Testament ai voulu marquer les esprits avec ce "Brotherhood Of The Snake". Je pense qu'il mérite très largement la note maximal que seul peut d'élus obtiennent ici à Anthem et ce même si j'émet une réserve sur "Born In A Rut" qui ne m'a pas franchement convaincu. Le titre reste un cran en dessous de ce qui est proposé et l'ambiance redescend d'un coup surtout derrière "Seven Seals". "Brotherhood Of The Snake" est un must have pour tout les fans de thrash couillu et pêchu.