The Haunted - Strenght In Numbers
12 albums et 21 ans d’activité déjà, oui The Haunted peut se poser en grand groupe malgré de brefs passages à vide au cours de sa carrière. C’est un combo que le chroniqueur que je suis, apprécie tout particulièrement, de par les talents de compositeur et le travail d’équilibriste/alchimiste nécessaire pour mettre au point ce son de malade. La Suède terre phare du Death Metal n’est pas prête de baisser les armes et ce n’est pas ce "Strenght of Numbers" qui nous prouvera le contraire ! Ici point de fourretout, la recette est testée et approuvée depuis bien longtemps : vous ne trouverez que de superbes nuances de gris dans ce balai sonore efficace, froid et épuré.
Ce n’est que le deuxième album écrit sous le line up actuel mais on sent pourtant une grande maturité et cohérence dans l’exécution et c’est peu dire au vu de la team : depuis les débuts les fidèles Jonas Björler et Patrick Jensen à la basse et à la guitare, les rescapés Marco Aro au chant déjà présent entre 2000 et 2003 ainsi que le super prolifique Adrian Erlandsson (The Haunted, Cradle Of Filth, Paradise Lost, Brujeria…) et le petit dernier le musicien/producteur/youtubeur Ola Englund en deuxième gratte !
On commence sur une intro posée sur de superbes arpèges avant de lancer les hostilités sur une intense "Brute Force" qui porte très bien son nom et envoie ad patres la brigade des doutes au placard ! La très groovy "Spark" à l’ambiance plus pesante se place en transition de choix avant le duo gagnant aux sonorités prog "Preachers of Death" et "Strenght in Numbers". Alors là arrêtez tout mais cet enchainement est tellement Obvious !!! Entre le riff béton armé suivi du solo dantesque de la première, l’intro malsaine et la montée de malade qui suit sur la deuxième aucun thrasher qui se respecte ne peut rester insensible face à cette débauche d’effets superlatifs !
La deuxième partie s’ouvre elle sur la violente "Tighten the Noose" qui ne laisse personne se reposer sur ses lauriers à coup de blast bien placés avant de réchauffer l’ambiance sur la Sepulturesque "This is the End" qui nous renverra du côté du Brésil d’un simple aller-retour. La suite une longue chute empreinte de grâce et de classe avec "The Fall", "Means to An End" nous pète les rotules à coup de boutoir Thrashcore avant de nous laisser exsangue sur la morbide "Monuments".
Merde je m’étais promis que je ferais plus de track by track relou ! Bon ben je vais conclure rapido en posant mon logo approved and select car cet album le mérite 10 fois !