Morbid Angel - Kingdoms Disdained
Hasard du calendrier, c’est en ce mois de Décembre, alors que la France aura perdu son taulier, les USA s’offrent une résurrection avec le retour du maître du death-metal, Morbid Angel. Faisant table rase du faux pas, sans commune mesure dans la communauté du metal (seul Celtic Frost et son "Cold Lake" étaient arrivés à un tel niveau de détestation de la part d’une fan base) et laissant son ex-bassiste/vocaliste charismatique vivre sur le passé de la formation Floridienne, avec son I Am Morbid, Morbid Angel lui va de l’avant avec un skeud occulte, brutal et lancinant comme seul son leader et guitariste Trey Azaghtoth en a le secret.
ll va donc de soit que l’ange morbide retrouve ses racines death metalliques sans concession, loin, très loin de "Illud Divinum Insanus" (2011) et compositions techno hardcore . Retour également de Steve Tucker en lieu et place de David Vincent, et même si Steve ne posséde pas la puissance vocale de sieur Vincent, celui-ci confirme plus que jamais sa place justifée au sein de Morbid Angel et signe donc avec Trey l’un des meilleurs albums de death metal de 2017 avec "Kingdoms Disdained".
Outre une production puissante, la baffe de "Kingdoms Disdained" réside dans les 11 titres signants les meilleures compositions de Morbid Angel depuis "Domination" (1995). Même si l’écriture ne se focalise plus sur un format accrocheur comme à la grande époque, les titres sont bien plus recherchés et moins axés sur la lourdeur, comme pouvaient l’être "Formulas Fatal To The Flesh" (1998) et "Gateways To Annihilation" (2000). Les blast beat sont légion au sein de "Kingdoms Disdained", accompagnés des riffs et solis incisifs et crades d’Azagtoth (la production de l’album est simplement parfaite pour Morbid Angel) et de l’ultra technique du batteur Scott Fuller, pour 45 minutes d’une puissance rare et encore plus pour un groupe que l’on aurait bien eu envie d’enterrer la gueule ouverte.
Morbid Angel nous offre donc avec "Kingdoms Disdained" une résurrection que l’on n'espérait plus, même s'l faudra se faire désormais à l’idée que l’entité Morbid Angel se fait uniquement bicéphale entre Steve Tucker et Trey Azagtoth, permettant de laisser sur les côtés les pages gossip à David Vincent et de se concentrer sur la chose la plus importante, la musique, et qui voit ici une sincérité à un style dont Morbid Angel sera à jamais le plus grand représentant.