Manowar - The Final Battle I

Préambule : Afin d'éviter d'aborder la polémique sur le sujet d'une tournée "The Final Battle Tour" et la série des EPs "The Final Battle" qui n'est finalement pas la fin du groupe, la chronique du premier de ces EP est traité sur son aspect purement musical.

"The Final Battle I" est donc le premier d'une série de trois EPs qui précéderont la sortie du nouvel album de Manowar qui arrivera d'ici quelques mois et qui permettent d'accompagner la tournée actuelle du groupe. Ce volume est disponible pour le moment uniquement disponible sur les stands de merchandising du groupe en attendant une distribution digitale et physique pour le 30 Mai.

Quatre morceaux aux titres lus set relus figurent sur la tracklsit de "The Final Battle I" mais bien entendu le premier "Heroes Into Valhalla" est une longue introduction épique dont le groupe aura bien trop abreuvé son "Gods Of War" (2007) jusqu’à l'indigestion. Le véritable premier morceau début alors avec "Blood And Steel" et son riff peu inspiré du nouveau guitariste E.V Martel accompagné d'une production assez moyenne et qui tranche allègrement avec les propos du groupe sur les sorties des éditions remasterisées 2019 de "Into Glory Ride" et "Hail To England", vantées comme des produits a la production au top du top grâce aux dernières technologies en la matière, une budget alloué a ces dernières qui aura affecté sensiblement le son de cet EP.  Mais la ou Manowar se dote d'un savoir faire ultime est de transformer un titre ultra basique en puissante envolée épique avec un refrain gavé de chœurs de chorales (numérique) et des musiciens qui renverrons aux heures d'un "Louder Than Hell" (1996). Sans surprendre Manowar propose un titre classique pour son répertoire mais qui reste tout de même assez plaisant. 

S'ensuit "Sword Of The Highlands", semi-ballade qui tranche avec les dizaines d'autres écrites pas le passé par le groupe avec son ambiance Écossaise, malheureusement Manowar donne l'impression d’être a la traîne sur le sujet et de l'aborder surtout du point de vu des paroles accouchées par un ado niais qui écrirait son premier titre sur le thème et qui ne fait pas le poids a coté d'un "The Clansman" d'Iron Maiden ou les albums de Grave Digger dédiés a William Wallace. Mais la aussi tout le savoir faire épique de Manowar sauve encore le tout avec un titre qui ne pourra que faire mouche en live et dont on saluera la sortie des sentiers rebattus un milliard de fois par les Américains par sa thématique.

Le gros morceau de cet EP et qui en vaut lui seul son achat est "You Shall Before I Die" et dont personne ne pourra dire que celui-ci aura été abordé de la sorte par Manowar sur ces précédentes sorties studio. Meme si la composition peut se rapprocher d'un "Dark Avenger" sur "Battle Hymns" (1982) par son coté ultra heavy, le chant modifié d'Eric Adams façon démon provocateur, son harmonie de basse et solo de guitare dissonants donne a eux seul un aspect proprement inédit a "You Shall Before I Die". Manowar atteint un nouveau niveau épique avec sa monté crescendo qui donnera le frisson aux plus endurcis des fans du groupe que l'on ne pourra qu'écouter a volume 11 sur son matériel hifi (attention aux infra basse assez prononcés) ou et encore plus au casque ou les chœurs lyriques prennent toutes leur ampleurs. Il est assez difficile de décrire ce titre unique dans la discographie du groupe et on espère que celui-ci sera dévoilé très prochainement.

Alors que l'on s'attendait a casser du Manowar avec le premier d'une série d'EP qui pourrait paraître opportuniste (logique avec le groupe de toute façon), cette première sortie studio avec un nouveau guitariste qui ne se démarque quasiment pas de ses prédécesseurs et du batteur Anders Johansson (ex-Hammerfall), le groupe arrive a surprendre suffisamment grace a son cahier des charges qui aura fait ses preuves pendant prés de 40ans et suffisamment de nouveauté et de prise de disque afin de rendre l'achat de "The Final Battle I" comme très recommandé pour le fan malgré sa production assez moyenne et qui prouve que Joey DeMaio et Eric Adams sont encore en forme pour au moins une bonne dizaine d'années. On attend donc maintenant les deux EPs suivants et découvrir quels titres seront retenus pour figurer a la tracklist final du nouvel album (réenregistrés avec un meilleur son ?).