Ross The Boss - Born Of Fire

Écrit par Antephil le 18 juin 2020.

Alors que Manowar continue de décevoir ses fans (surtout Francais) de bien trop de manières pour les citer, son guitariste phare et originel continue lui son petit bonhomme de chemin a tailler en piéce du dragon (et autres créatures mythologiques) un peu trop loin de la première division du heavy metal et des fans qui l'auront supporté pendant les années les plus fastes des Américains (soit de 1982 a 1988).

Je plaide coupable de mon coté de ne pas avoir poussé mon interet plus loin que quelques singles extraits des albums "New Metal Leader" (2008), "Hailstorm" (2010) et "By Blood Sworn" (2018) ses véritables retour sous le giron du heavy metal sous son patronyme, Ross The Boss n'ayant donné que dans le hard-rock avec l'album "Denial of Death" de The Brain Surgerons (2005) et les revivals de The Dictators et Shakin Street (ses deux premiers combos pré-Manowar) depuis son comeback sur la scéne musicale aprés un long break. Je profite de l'occasion de la sortie de "Born Of Fire" pour réparer cette erreur et m'abreuver de cette nouvelle offrande dédiée aux dieux du heavy metal.

Et comme j'ai pu le constater avec ce nouvel album et toutes les dernières sorties que j'ai pu écouter se voulant être des héritieres de Manowar en donnant dans l'hommage ou dans la prolongation de son heavy metal, c'est qu'une fois de plus Joey DeMaio et consort se font défoncer par la concurrence et maintenant donc même par un de ses anciens membres. Aussi comme je l'avais rédigé pour la sortie du nouvel album de Burning Witches (avec la présence en guest de Ross The Boss...) la nouvelle garde ne regarde pas uniquement vers le passé mais sait également moderniser ses riffs, opte pour des productions plus agressives et surtout prend aux sérieux ses compositions qui au final la aussi ridiculisent les dernières productions de Manowar, et cette fois-ci qui plus est par l'un de ses fondateurs.

Si l'on est pas étonné de retrouver les riffs et breaks caractéristiques a Manowar instaurés en grande partie par Ross The Boss ("Maiden Of Shadows", "I Am The Sword") et le chant de Marc Lopes qui lui reprend certains gimmicks vocales chers a Eric Adams (presque tous les titres) les compositions de "Born Of Fire" se veulent etre plus variées que toutes celles de Manowar depuis le départ du boss en 1988 dont ses successeurs n'ont fait que copier sans imagination le style du guitariste jusqu’à la parodie. Le petit tour de force de cet album est d'ailleurs de mettre a profit les talents de guitariste du sieur Boss pour varier au maximum ses riffs ce qui permet aux titres les plus classiques de l'album ("Glory To The Stain" et son entrée en matière ultra directe, "Godkiller", "Shotgun Evolution" qui se lache sans retenue sur ces riffs sur son dernier tiers, "Demon Holiday") de surnager aux coté des tres bon titres qui sont légion sur "Born Of Fire" ("Fight The Fight", "Denied By The Cross", "Maiden Of Shadows, "The Blackest Heart", "Undying", "Waking The Moon" pour ne citer que mes favoris).

Comme précisé précédement a l'instart de Burning Witches Ross The Boss a boosté ses compositions a la modernité avec une production tranchante, des riffs dantesques qui pourraient faire penser que Machine Head est a l'origine de "Fight The Fight" (bon j'exagere un tout petit peu), fait prédonimer une ambiance heavy dark ("Waking The Moon") qui flirt avec Candlemass sur le lancinant "The Blackest Heart", et les fans de Manowar seront comblés par les ambiances épiques qui n'ont pas été oubliées avec "Denied By The Cross" ou le celtique "Maiden Of Shadow" (fans de Grave Digger raliez vous !).

Si au final le chant typé 80's (et quelque peu limité il faut avouer) de Marc Lopes fait prédominer la sensation d'un album old school, la variété des compositions fait de "Born Of Fire" un album véritablement éfficace, les fans de heavy metal de tout horizon (speed, dark, truffé de cavalcades, de riffs assassins et bien entendu de soli mélodiques a foison) peuvent se ruer sur ce 3eme album de Ross The Boss les yeux fermés pour une belle leçon de sognwritting lancée (de nouveau) a Manowar par son guitariste co-fondateur.