Bliss Of Flesh - Tyrant
Dans la série des groupes que je n'ai pas encore eu l'occasion de suivre activement le parcours et que je rattrape via les chroniques, voici aujourd'hui venu le temps d'aborder le nouvel album des Français de Bliss Of Flesh !
4eme album après "Emaciated Deity" en 2009, "Beati Pauperes Spiritu" en 2013 et "Empyrean" en 2017, il ne me sera pas très difficile d'aborder ce "Tyrant", les 8 titres (hors le cours instrumental "Hexis") étant tous taillés dans le même granite pour un opus d'une grande homogénéité ce qui permet de s'en enfiler les 45mns sans une once de lassitude. Au moins je suis rassuré, Bliss Of Flesh n'est pas un combo qui bouffe a tous les râteliers car il nous délivre ici un black/death dans la veine d'un Behemoth dans sa période la plus black metal ("Serve", "Vanitas", "Naturae").
Meme si l'ombre du leader de Behemoth plane sur "Tyrant" (les vocaux sont presque confondant), le black/death de Bliss Of Flesh se fait bien plus apocalyptique et loin des errances hispters d'un Nergal désormais superstar. "Serve", "Genesis", "Vanitas", "Krieg" et l'enfer glaciale de "Mors" sont des titres brutaux, mais un soupçon de mélancolie se dégage de l'album et une ambiance automnale vient même poindre sur "Panerm" qui fait lui suite a la nostalgie de l'instrumental "Hexis".
"Tyrant" fait donc partie des albums ou les fans de longue haleine du groupe seront plus aptes que ma personne pour juger la marge de progression du groupe depuis le premier EP "Todtentanz" en 2006, mais pour l'heure et pour ma part j'affirme sans remord et regret que le gros bloc de black/death produit au studio Vamacara qu'est "Tyrant" (sensation de pavé compressé avec l’absence totale de solo ) sera un compagnon de choix pour cet automne et la bande-son parfaite pour les heures sombres et maussades que nous vivons actuellement.