The Troops Of Doom - The Rise Of Heresy
Je suis déception pour la chronique du premier EP de The Troops Of Doom dont j'attendais fermement sa sortie physique qui aurait du coïncider, au tout du mois arriver quelques semaines après la sortie mondiale début Octobre 2020. The Troops Of Doom ayant été signé chez Blood Blast Distribution qui est une sous division consacrée a l'extrême underground du label Allemand Nuclear Blast je m'attendais a voir débarquer "The Rise Of Heresy" sur le store de ce dernier. Mais finalement l'EP est tout d'abord paru au Bresil via un lalbel local avant une sortie Européenne décalée chez Hellven Records, mais plus aucune information n'en a été donné depuis a part pour une version cassette distribuée par un autre label. Du coup plus de nouvelles a propos de la version CD dont je m'étais fait une grande impatience de le traiter en vidéo. Mais depuis cette attente beaucoup d'autres sorties ont pris le pas et la priorité sur "The Rise Of Heresy" et ce sera donc une chronique écrite pour celui-ci
Et pourquoi scrutais-je aussi scrupuleusement la sortie de de cet EP ? Réponse : car il en marque rien de moins que le retour du Brésilien Jairo Guedez, gratteux de la toute première formation de Sepultura, a savoir celle de "Bestial Devastation" (1985) et "Morbid Visions" (1986) ! Que le grand cornu m'en soit témoin je suis un passionné des deux premiers efforts de Sepultura (recompilés depuis sur un unique CD) et de leur proto death/black ! Malheureusement Jairo n'aura pas survécu a l'évolution de Sepultura et sera remplacé par Andreas Kisser pour le pas de géant qu'est l'album "Schizophrenia" (1987). Le guitariste aura depuis disparu dans les limbes aprés son projet The Mist avec les deux albums "The Hangman Tree" (1991) et "Gottverlassen" (1995) et l'EP "Ashes to Ashes", "Dust to Dust" (1993) pour se consacrer a sa passion de la peinture sur miniature. On aura vu Jairo remonter sur scène a quelques occasions au coté de Max Cavalera et ses differents projets et de Sepultura pour interpréter le titre "Troops Of Doom", un morceau incontournable qui aura marqué l'histoire des Brésiliens et qui sera devenu de facto la marque du retour du guitariste.
Heureusement je ne suis aucunement déception quant a la qualité de "The Rise Of Heresy" qui je l'espère ne sera que l'avant-gout d'un véritable album. Et la ou ses ex-comparses auront sur apporter et combiner de nombreuses nouvelles influences dans leur musique au grés de leurs albums, Jairo lui est resté fortement figé sur les deux premiers albums de Sepultura, au point de quasiment nous offrir la continuité de "Bestial Devastation" et "Morbid Visions". Les influences des débuts que sont Slayer (époque "South Of Heaven" sur "Between The Devil And The Deep Blue Sea" et "The Confessional"), Celtic Frost (les "hu !" et les riffs caractéristiques de Tom Gabriel Warrior" pour encore "The Confessional"), voir quelques saupoudrages Hellhammer ("The Rise Od Heresy") sont toujours aussi présents.
Il était impossible de voir Jairo revenir sous un patronyme comme "The Troops Of Doom" sans rendre directement hommage a ses débuts au coté de Max, Igor et Paulo Jr sans revisiter son passé (qui se donne d'ailleurs droit d'autociter "Antichrist" au sein de "The Rise Of Heresy"), ce qui est chose faite avec de nouvelles versions "Bestial Devastation" (de l'album éponyme) et logiquement "Troops Of Doom" (issu lui de "Morbid Visions"). Deux petits bonus bienvenus qui même si ils n'apportent rien par rapport aux versions originales et leurs productions et technique musicale approximatives qui en font tout leur charme et page d'histoire du metal extreme. Mais deux titres qui marqueront tout de même le fait qu'Alex Kafer est loin d'avoir le coffre d'un Max Cavalera ou de Derrick Green et qui en amoindri la bestialité des débuts de Sepultura qu'a cherché a capturer de nouveau le chanteur/bassiste dont les vocaux sont quelque peu mis en retrait dans le mix (ou quelques effets d'échos sont eux un voyage temporel a l'underground des 80's).
Le retour de Jairo au sein de la scène extrême est pour ma part grandement réussit et s'adresse pour le moment uniquement aux fans des premières heures de Sepultura et se présente également comme un condensé de toute les influences de ce qui auront forgé l'identité de Sepultura avant son succès planétaire. "The Rise Of Heresy" reste du coup passéiste en diable mais on ne lui en demande pas plus et on on espère maintenant qu'un album verra le jour dans un futur plus au moins proche, ce premier EP ayant ouvert l'appétit pour une rasade de nouveaux titres old school de la part de l'une des figures des origines du metal extrême.