Pensées Nocturnes - Douce Fange

Septième album pour les Francais de Pensées Nocturnes avec "Douce Fange" aprés "Vacuum" (2009), "Grotesque" (2010) "Ceci est de la Musique" (2011), "Nom d'une Pipe !" (2013), "À Boire et à Manger" (2016) et "Grand Guignol Orchestra" (2019)...sans qu'aucun de ces derniers ne soit parvenu jusqu'à ma personne, c'est donc en terrain complètement inconnu que je découvre le black metal d'avant-garde bien franchouillard de Pensées Nocturnes et n'etant pas spécialement fan de la scéne post black metal lui préférant sa frange la plus "classique".

 

C'est donc un black metal rimant avec musette, guinguette, tango, fête sur la grande place et rues les plus sordides ("Viens tâter d'mon Carrousel", "Quel sale Bourreau", "PN mais Costaud", "Saignant et à Poings", "Le Tango du Vieuloniste", "Fin Défunt") que je découvre ici ce qui sonne a mes esgourdes a du Pigalle version metal (voir carrement bruitiste avec l'interméde chaotique "Charmant Charnier"). La musique de Pensées Nocturnes s'en retrouvant accompagnée d'accordéon ("Quel sale Bourreau", "PN mais Costaud", "Saignant et à Poings") de saxophone ("Quel sale Bourreau") et d'orgue de barbarie ("Gnole, Torgnoles et Roubignoles") pour nous mener jusqu'à une ambiance de fête foraine avec "Fin Défunt" et le tout magnifié par la voix opératique de Léon Harcore (en charge également de trombone, trompette et d'harmonica....)

 

C'est donc presque pour moi un choc culturel que découvrir ce "Douce Fange" et me voilà errant également sur les passages plus atmosphériques de "Quel Sale Bourreau" et quelques peu éméché dans les rues matinales Parisiennes sur l'intro de "La Semaine Sanglante". Je tiens tout de même rappeler que nous sommes bien la en présence d'un album de metal malgré tout le barnum de "Pensées Nocturnes" avec double grosse caisse et blast beat inclus sur le tango de "Le Tango du Vieuloniste" et "La Semaine Sanglante", accouchant d'un metal vraiment brutal et bruitiste.

 

Je reste ancré après ces écoutes par le joyeux bordel de "PN, mais Costaud" et son ambiance avec cuivre a la Emir Kusturica et son The No Smoking Orchestra et par le dernier titre "Torgnoles et Roubignoles" (ou l'on peut entendre subrepticement une a peu prêt reprise du titre "Mon Amant de Saint Jean"). Que l'on soit encore clair, j'avais bien eu du mal à me lancer sur mon avis de "Douce Fange" n'ayant pas l'impression de me sentir concerné par la musique du groupe comme évoqué plus haut, mais ce dernier va bien au delà du post black metal et nous propose un univers unique dans la France des oubliés et de ses bals perdus. Mention d'ailleurs spéciale pour le superbe digipak de l'album (jetez-vous dessus avant que ce dernier ne soit épuisé).

 

Je ne me sentais donc pas concerné par les festivités de Pensées Nocturnes, mais il est certain maintenant que la galette de "Douce Fange" reviendra bien souvent tourner ma platine CD et je ne peux que vous envoyer le plus rapiement vous jeter sur l'acquisition de ce nouvel album de Pensées Nocturnes.