Massacre - Mythos
Massacre, voilà bien un des groupes de la premiere vague du death US sur lequel je ne me suis jamais trop attardé, la faute a un combo qui ne cessait d'avoir de changement de line-up, pire alors que ses confrères de la scène Floridienne étaient toujours en mutation et s'affirmaient avec des personnalités propres Massacre a malheureusement peu évolué et du coup n'a jamais eu d'intérêt particulier pour ma part pour ses albums "From Beyond" (1991), "Promise" (1996) et "Back From Beyond" (2014) proposant toujours la même formule.
Malheureusement les choses n'avaient toujours pas avancé en 2021 avec "Resurgence", un opus ou le groupe était encore en train de faire du surplace et qui du coup encore n'avait reçu aucune d'attention de ma part malgré un album entière dédié a l'œuvre de H.P Lovecraft. Mais alors que s'est t'il passé pour que l'indéboulonnable vocaliste Kam Lee (ex-Death et seul membre permanent de Massacre au fil des années) accompagné des guitaristes Jonny Pettersson, Rogga Johansson, Scott Fairfax (oui oui bien 3 guitaristes), le bassiste Mike Borders et le batteur Brynjar Helgetun n'enviennent à sortir en 2022 un EP 4 titres d'une qualité que jamais Massacre n'avait jamais atteint jusque la pour ce "Mythos" toujours dédié a Lovecraft ? (il n'y a qu'à regarder les titres des pistes et son artwork pour le constater).
Déjà ce "Mythos" se dote d'un son bien plus puissant, mais les titres eux même se montrent largement au-dessus de ceux de "Ressurgence" en terme de violence et d'impact. Dés "Behind the Serpent's Curse" (avec Anders Odden de Cadaver en guest) tous les potards sont mis au rouge avec un riffing acéré et un solo infernal, Massacre démoli enfin tout sur son passage (avec un Kam Lee vocalisant comme jamais) ! "The Dunwich Horror" est lui encore là pour affirmer ce constat d'excellent EP avec une compo comportant elle des passages plus midtempo pour un résultat plus rythmé et s'affublant au passage d'un riff lugubre à souhait. Un titre court mais parfaitement efficace. "The Mythos That Lovecraft Built" s'éloigne lui un peu plus de la direction prise par "Behind the Serpent's Curse" et "The Dunwich Horror" pour un titre old school bien vindicatif qui fait mouche encore un fois. L'EP se terminent sur le brutal "The Thing On The Doorstep" et ses riffs incisifs, ses 2 très bons solos, un titre pied au plancher mais qui sait ralentir lui aussi son tempo pour poser une ambiance, de loin le titre le plus lourd de ce "Mythos".