Cavalera - Morbid Visions
Attention, cette chronique traite a la fois de celle de "Morbid Visions" et de "Bestial Devastion", la note sera donc une combinaison des deux sorties.
Un peu d'histoire et de mise au point avant d'attaquer cette chronique. 1985 le premier line-up de Sepultura, a savoir Max Cavalera (guitare/chant), Igor Cavalera (batterie), Paulo Jr (basse) et Jairo Guedez (guitare lead) enregistrent la première démo du groupe, a savoir le cinq titres "Bestial Devastation", puis l'album huit titres "Morbid Visions" en 1986. 1987 Jairo Guedez quitte le groupe et une nouvelle ère s'ouvre aux brésiliens avec l'arrivée d'Andreas Kisser en remplacement et le guitariste fini par tomber dans les oubliettes du temps (malgré tout un tas de projets dans l'underground le plus profond). En 1991 les deux sorties sont regroupées sur un seul même disque, "Morbid Visions/Bestial Devastation". Le temps faisant les deux disques finirent par devenir des classiques dans la discographie de Sepultura propulsant cette édition comme un disque culte par une poignée de fans nostalgiques pour le début des Brésiliens dans ce qui allait devenir l'underground black/death metal.
Mais voila en 2020 Jairo Guedez refait surface a la surprise de tous avec la formation de son groupe, The Troops Of Doom, en hommage au titre "Troops Of Doom" de Sepultura. Deux EP virent le jour, "The Rise Of Heresy" en 2020, comprenant les reprises de Sepultura, "Troops Of Doom" et "Morbid Visions" En 2021 verra l'arrivé de "The Abscence Of Light" comprenant lui la reprise de "Antichrist" toujours issu des des débuts de Sepultura. Pour 2022 ce sera a l'album "Antichrist Reborn" de voir le jour avec cette fois-ci une cover de "Necromancer".
Presque 30ans aprés la séparation du Sepultura original c'est sans rancunes que Max et Igor montent sur scène en compagnie de Jairo Guedez pour la reprise notamment de "Troops Of Doom", fait acclamé par les fans et qui ne laissait pas encore présager la grosse surprise qui allait prendre a revers (surtout) les fans du Sepultura des origines avec les réenregistrements de "Morbid Visions" et "Bestial Devastation" par Max et Igor (accompagnés de musiciens de sessions) sous le nom de projet Cavalera (qui n'est donc pas Cavalera Conspiracy).
Immense surprise surtout que cette derniere n'a pas été prise a la légére avec un réenregistrement old school avec une pair de musiciens qui n'ont pas été extrêmes depuis autant d'années. "Morbid Visions/Bestial Devastation" ont su se faire concocter un son bien caverneux et des vocalises poussées a l'extrême la aussi comme jamais (raaah cette réverbe sur le chant). Il n'y a donc pas réellement de choses a dire de plus au sujet de ces réenregistrements tant ceux-ci sont quasi identiques aux sorties originales. Sauf que "Morbid Devastation" comprendra un titre supplémentaire avec "Burn The Dead" et "Bestial Devastation" se voit affublé lui d'un titre également supplémentaire avec "Sexta Feira 13" (cover des inconnus de Black Cross) pour faire monter la tracklist de ce dernier a 6 titres.
Et c'est la que le bas blessera malheureusement et de facon bassement mercantile. En effet "Morbid Visions" et "Bestial Devastation" sont sortis en deux LP/CD distincts, c'est a dire que pour le prix de "Morbid Visions" et de ses neuf titres, vous paierez plein pot les six titres de "Bestial Devastation" alors que les deux skeuds auraient pu être rassemblés comme pour la réédition de 1991, soit en compilant la démo et l'album sur le même disque soit sur deux disques différents mais sous le même packaging, le tout obligeant du coup le fan a obtenir les deux CD/LP séparement.
Ce sera donc la seul faiblesse de cette sortie qui est un must have pour les fans des débuts de Sepultura ou de sa discographie complète. Certes les plus gros fans des Sep' continueront (a raison) de préférer les enregistrements brutes des originaux et qui font partie intégrante de l'histoire du metal extreme et de la naissance du black et du death metal. Je combinerai donc le 4.5/5 de "Morbid Visions" avec le 3.5/5 de "Morbid Visions" pour la note affichée en final de cette chronique.