Ministry - Hopiumforthemasses

 

Bref après cette introduction il est enfin tant de se jeter sur ce nouvel opus en commençant par le titre "B.D.E.", largement acceptable et bourré de samples comme d'habitude, pas transcendant mais qui fait le café avant de rentrer véritablement dans le cœur de l'album. Avec "Goddamn White Thrash" on augmente légèrement d'un cran avec un titre uptempo qui surprend avec une introduction purement electro et que cela fait du bien d'entendre de telles sonorités chez Ministry. Avec en guest Pepper Keenan de Corrosion Of Conformity il s'agit d'un des meilleurs titres de Ministry depuis un moment, me rassurant derechef sur le contenu de "Hopiumforthemasses". Nouveau titre faisant le café sans trop se forcer avec "Just Stop Oil" meme si l'on sent que les riffs de la partie metal sont les moins inspirés depuis un moment aussi et l'on sent également poindre l'influence Slayer sur le titre. En reste un morceau purement metal indus trés entrainant et taillé pour la scéne. En parlant de l'influence Slayerienne c'est carrément l'introduction du titre "Season In The Abyss" des thrasheurs qui est quasi repris par Al et ses comparses pour l'intro de leur "Aryan Embarrassment" (Slayer, aryen...hasard ?), seul les arpéges sont joués differement, mais l'influence est grandement la et c'est indiscutable la aussi mené par un midtempo des familles avec une nouvelle fois Jelo Biafra (ex-Dead Kennedys) en guest sur ce titre (et que serait un album de Ministry sans une de ses participations a une composition du groupe ?). En bref un bon petit titre sans prétention qui fait une nouvelle fois le taff sans trop se fouler avant de partir sur le retour d'une "TV Song" (les fans saurons de quoi je parle) avec "TV Song 1/6" un titre thrashisant aux relents punks avec un petit solo toujours bon a prendre pour l'un des meilleurs titre de l'album.

 

Et le voici enfin, le premier titre bien enfumé de "Hopiumforthemasses" avec "New Religion" mais qui reste largement assez metal et sauve par ce biais l'embrument pour un titre qui fera mouche pour les fans les plus éméchés lorsque le groupe se produira sur scène. Toujours dans le domaine de l'enfumé avec l'intro de "It"s Not Pretty" ce n'est donc pas le genre d'influence que je préfere chez Ministry pour une compo qui finit par se metalliser sans rellement etre percutante. Meme constat de titre mis en boite sous l'effet de substance avec "Cult of Suffering* avec en guest ici Eugene Hütz (Gogol Bordello) composé directement pour la frange la plus consommatrice de susbstances des fans de Ministry. Et la par contre énorme et grande surprise de la part de Ministry avec en dernier morceau la reprise de "Ricky"s Hand" de Fad Gadget totalement electro, et qu'est ce que c'est fichtrement bon d'entendre un titre de la sortie, un retour aux 80's pour les agés des fans de Ministry avec cette cover réellement accrocheuse (même si un peu courte) et qui finit parfaitement le skeud même en total décalage avec les autres titres de l'album. Merci Al pour cet énorme élan de nostalgie.

 

Franchement donc j'ai largement eu peur pour cet album de Ministry, rien que déjà pour son artwork qui m'a induis en erreur sur le contenu de l'album, ayant eu grandement peur d'un opus composé uniquement sous certains substances et de trouver bien trop d'éléments dub comme sur "From Beer To Eternity", surtout que comme je l'ai dit en préambule "Moral Hygiene" m'avait très déçu et j'avais déjà pu constater sur ce dernier que les riffs étaient bien moins inspirés et amoindrissait la puissance de l'album, mais même si les riffs de "Hopiumforthemasses" ne sont pas des plus mémorables ils sont tout de même bien au dessus de l'opus précédent et finissent par proposer un véritable album de metal indus qui bastonne bien par moment et qui lui ne fera pas tache dans la discographie de Ministry, même si celui-ci sera le dernier groupe et que l'on devra retrouver Al Jourgensen au sein de certains mouvements activistes et certaines musiques de films. Par le meilleur album de Ministry au final mais qui sastifera largement les fans et c'est la l'essentiel.