Massacre - Necrolution
Pour le dire franchement, je n'ai jamais été un grand fan de Massacre par le passé et je ne suis jamais intéressé au groupe pendant les années 90 ni pendant les années 2000 surtout aidé par des changement de line-up incessants, mais en 2016 le retour du chanteur original Kam Lee allait bouleverser la donne pour moi le vocaliste menant dans ses bagages sa passion pour le maitre de l'horreur H.P Lovecraft, une passion qui s'est vu traduire en musique sur l'excellent "Ressurgence" en 2021.
Et ce n'est pas ce nouvel album "Necrolution" qui va changer la formule, les écrits de Lovecraft etant encore légion en 2024 ("Death May Die", "The Colour Out Of Space", "Dead-Life:ReAnimator", "Shriek Of The Castle Freak") ce qui n'empêche pas de rendre également hommage au métrage Evil Dead sur "The Things That Were And Shall Be Again". Le tout apportant une ambiance horrifique qui n'est pas pour déplaire ("Rituals Of The Abyss", "Ensnarers Within", "Dead-Life:ReAnimator", Curse Of The Resonator") ce qui en fait donc un must have pour les fans d'horreur et de Lovecraft en musique.
Mais tout serait parfait dans le meilleur des mondes si "Necrolution" avait apporté avec lui plus de subtilité, on ne dit pas non a des titres rentre dedans comme "Rituals Of The Abyss", "The Colour Out Of Space" (le titre le plus 90's de l'album), seul "In The Lair Of Legacy Leeches" apporte de véritable variations avec ses blastbeat et ses riffs moins conventionnels, quand le groupe ne plonge pas la tete la première dans le death/punk ("Shriek Of The Castle Freak", "Horrors Of Hidden Truth").
Par contre un titre sort bien du lot avec "Ad Infinitum: The Final Hour" et ses parties quasiment death doom et je rajouterai et ce n'est pas pour me déplaire que le son de "Necrolution" soi bien gras, l'on est loin d'une production death metal a l'ancienne. "Necrolution" manque tout de même quelque peu le coche avec ce manque de subtilité qui se fait sentir sur l'ensemble de l'album et certains titres en particuliers ("Death May Die" et ses deux minutes au compteur, "Curse Of The Resonator", "Shroud Of Shadows"), ce n'est pas un cas grave en soi mais empêche "Necrolution" d'être plus accrocheur (par contre les solis eux le son bien).
En tout cas "Necrolution" reste un album solide malgré ses maladresses et restera un opus fort recommandable pour les fans de death horrifique et Lovecraftien qui vient quelque instants pendre la place d'un feu Necrophagia. On est donc loin du naufrage et l'on espère que Massacre viendra redresser la barrer des riffs pour son prochain album.