Parfois, la programmation dans nos régions est incompréhensible, voire à la limite de l'énervement, particulièrement dans le cinéma de genre. Comment certaines œuvres de grande qualité se voient-elles aussi mal distribuées au profit de films bêtes et stupides n'ayant comme seul argument que des jumps scares surutilisés (l'exemple parfait étant le premier Ouija) ? Et puis, il y a d'autres œuvres pour lesquelles on comprend, lors de leur sortie dans les bacs, pourquoi elles n'ont pas trouvé le chemin des salles obscures.
The Darkness avait pourtant de beaux arguments pour lui : un réalisateur reconnu en la personne de Greg McLean (derrière Wolf Creek 1 & 2), des premiers rôles sympathiques (le souvent très bon Kevin Bacon et Rhadha « Silent Hill » Mitchell) et un sujet certes classique mais pouvant fonctionner entre de bonnes mains (une famille se voit tourmentée par un mal de type peu ordinaire).
Malheureusement, The Darkness sent grandement le déjà vu. L'impression est grande que les scénaristes se sont laissés prendre par leurs inspirations au point que les rares ajouts mythologiques se voient recouverts et quasiment invisibles. Cela est réellement dommageable, surtout que ces détails titillent l'intérêt, tout comme certains visuels (les traces de mains noires). De plus, les autres points du film ne sont guère encourageants : les acteurs nous offrent une interprétation peu inspirée et inspirante et la mise en scène reste aussi classique que les références sur lesquelles le récit s'appuie.
Bref, The Darkness reste une petite déception, trop confortablement installé dans ses inspirations et dans le moule des oeuvres Blumhouse pour susciter une véritable crainte chez le spectateur. Nous croisons les doigts pour que McLean se reprenne sur son film suivant..
TECHNIQUE ET BONUS
L'édition dvd du film reste néanmoins des plus satisfaisante, l’image reste assez classique tout de même et manque d’éclat, la piste Dolby Digital 5.1 se vaut autant en VO qu'en VF. Quant aux bonus, ils consistent en une fin alternative laissant un goût assez mitigé (se voulant amère mais restant quand même très confuse) et des scènes coupées à l'intérêt variable. .