Machine Head - Bloodstone & Diamonds
Machine Head s'est formé en 1992 en Californie, forts de sept albums (si l'on ne compte pas Hellalive), ils nous reviennent aujourd'hui avec un huitième nommé "Bloodstone and Diamonds". Le groupe à subit de nombreuses modifications de line up en un peut plus de 20 ans de carrière, mais à également aussi expérimenté d'autres styles musicaux, notamment sur "The Burning Red" sortit en 1999 et produit par Ross Robinson (Sepultura, Korn). L'album est mal reçu par la critique et peine à se vendre, et le succès en demi teinte du groupe débute.
Le groupe traverse donc une crise mais parvient à remonter la pente grâce à leurs albums suivants, se rapprochant plus du son original de la formation d'Oakland, ce son qui à fait leur renommée.C'est donc Nuclear Blast qui s'occupe de distribuer la nouvelle galette de Mister Flynn (seul membre original du groupe), et à ses cotés l'on retrouve Phil Demmel (guitare), Dave McClain (batterie) et Jared Mac Eachern (basse).
Les premières notes de "Now We Die" nous mettent en confiance pour la suite, riff sympathique, chant entrainant légèrement inspiré Metalcore et solo bien efficace, ca décoiffe et une petite accalmie en fin de chanson pour clôturer est la bienvenue. On en redemande! "Killers and Kings" quand à lui est un excellent titre , à la rythmique affutée et précise, le jeu de Dave Mcclain est simple mais ultra efficace et le riff de guitare bien thrash collent parfaitement au morceau, pour le plus grand bonheur de nos oreilles. Le petit solo bluesy est tout de même là pour nous rappeler que Robb n'en à pas fini avec les expériences musicales. On sent bien que le frontman puise son inspiration dans tout un tas de styles musicaux différents, et à l'écoute de "Night Of The Long Knives" aux sonorités tribal (n'étant pas sans rappeler l'univers d'un certain Max Cavalera de Sepultura) on se dit que quand il veut, il peut! Cette chanson est très bonne (sans doute la meilleure de l'album), entrainante, mélodique et thrash à souhait.
Ce qui est appréciable dans ses cas là, c'est de voir que l'on ne nous à pas floués sur la marchandise. Les pistes sont copieuses, et quand un titre est bon, on aime qu'il dure un minimum. C'est tout à fait le cas ici mais d'autres titres nous donnerons le sentiment inverse, tant elles sont longues. Ce sentiment s'installe dès la deuxième moitié de l'album et c'est là, à mon avis, tout le problème de cette galette. Des titres comme "Sail Into The Black" et "Eyes Of The Dead" font descendre l'ambiance des premiers morceaux d'un cran, mais de manière brute. Au rythme que prends cette seconde partie, on en vient à se dire que si les titres alimentaient les pacemakers de nos mémés, ce serait un carnage, mais à l'inverse de celui dont on se faisait l'image en premiers lieux. Je pense en toute honnêteté que Robb Flynn à fait un mauvais choix sur ces titres et aurait du plutôt les mettre en fin de disque. Robb, on veut du bien lourd comme tu sait le faire bon sang! Trèves de plaisanterie, le reste de l'album est dans la lignée du début , malgré encore quelques ralentissements "Damage Inside". Nous préfèrerons donc la première partie du disque, qui reste bien plus pêchue que la seconde.
Machine Head, et plus particulièrement Robb on fait parlé d'eux cette année, notamment avec l'annonce que le groupe ne participera à aucun festivals d'été en 2015. On ne connaitra surement jamais les réelles motivations de ce choix, mais les échos disent que Robb voudrait passer à la vitesse supérieure en faisant quelques têtes d'affiches. Comme déjà dit dans les news du site, se serait largement mérité et c'est tout ce que l'on souhaite à la formation. En attendant on reste déçus de ne pas pouvoir se taper une petite tranche de "Bloodstone and Diamonds" pendant nos festivals Made In France!