Abnormality - Mechanisms Of Omniscience

C'est en 2008 que je découvre le groupe Abnormality pour la première fois. Etant féru de jeux vidéo, je ne suis pas passé à coté des rythm'n'game à la Guitar Hero et autres. C'est sur Rock Band deuxième du nom que je me suis essayé à passer le titre "Visions" du groupe en expert. Ce ne fut pas une mince affaire croyez le etpour le coup c'était bien la première fois qu'on pouvait tâter de la musique aussi extrême sur un jeu censé être "grand publique". Je ne me suis pas plus intéressé au groupe que ca par la suite et il fallu attendre 2013-2014 pour que je me mette enfin à écouter le "Contaminating The Hive Mind" premier album studio de la formation américaine. C'est aussi a ce moment que j'ai su que le frontman était en réalité une frontwoman. 

 

C'est vrai qu'a l'écoute de "Contaminating The Hive Mind" le chant ne m'avait pas plus impressionné que ca mais en découvrant par la suite  le joli minois de Mallika Sundaramurthy, ca change la donne. En effet des groupes deathgrind guttural à chanteurson en trouve à foison mais avecchanteuses? Il y en a quelques uns il suffit de chercher un peut et outre les très médiatisées Angela Gossow et Alissa White-Gluz, on retrouve un peut de féminité dans d'autres formations. C'est le cas de IWRESTLEDABEARONCE et Watch Me Burn pour les USA et si vous vous la jouez chauvin, il faudra taper du coter de Psychobolia et MANIAC. Enfin bref on pourrait en citer d'avantage mais pour en revenir au premier album, je disais donc que malgré qu'il soit bon, il ne m'avait pas particulièrement impressionné. Peut être n'ais-je pas pris assez de temps dessus alors je vais vite rattraper ca avec "Mechanisms Of Omniscience" second album du groupe qui sort chez Metal Blade. En regardant l'artwork cela me rappel la cover de "Haunted" des Six Feet Under. C'est Mallika qui est derrière le visuel du groupe et bien que le tout soit relativement sobre, on peut dire que la miss a du gout.

 

L'album démarre avec "Swarm" sur une note frénétique puis groovy à souhaits avec une basse bien présente et des riffs solides. Ca démarre plutôt bien et les growls de la chanteuse sont plutôt efficaces. Jay Blaisdell qui officie derrière les fûts fait son job de manière très professionnelle avec un jeu technique et varié, sans toutefois être écrasant. C'est du travail de pro et la production carrée signée Pete Rutcho (Havok)rends le tout agréable à l'oreille. La triplette assassine qui suivra devrait achever de vous convaincre avec "Synthetic Pathogenesis" pour commencer et le chant tout à fait remarquable de Mallika, couplé a des changements de rythme dévastateurs tantôt rapide tantôt mid tempo et un soli de guitare bien chiadé, quoique un peut court peut être? "Mechanisms Of Omniscience" le titre éponyme tient la deuxième place dans la triplette infernale et il s'agit à mon humble avis du titre le plus aboutis de tout cet album. Il y a une sacré évolution depuis 2012 et franchement c'est hyper plaisant. Voici un titre "vitrine" pour le groupe et rien d'étonnant à ce que celui si ai eu le droit à son clip vidéo sur Youtube. Je dois au passage saluer le travail des deux guitaristes Sam Kirsch et Jeremy Henry pour leur travail. Les riffs sont solides et acérés, brutaux et thrash à la fois avec un vrai travail en amont histoire de proposer à l'auditeur un titre aboutis comme je le disais plus haut. La triplette ne serait rien sans un troisième titre et c'est "Catalyst Of Metamorphosis" qui s'y colle. Ce morceau est pour le moins expéditif si on en retire la courte introduction mais il n'en reste pas moins un très bon instrumental, le premier avant "Assimilition" et une fois de plus nous aurons le droit à un très bon duo basse/batterie.  

 

Ce titre bien qu'excellent, marque tout de même une transition car la suite perds un peut en régime et il faudra attendre le second instrumental et une nouvelle transition avant de se déchirer à nouveau les cervicales. "Assimilitions" reprends la ou "Catalyst Of Metamorphosis" s'était arreté mais en mieux. Décidément ce batteur est vraiment bon. "Cymatic Hallucinations" reste dans la continuité de ce qui à déjà été proposé juste avant mais nous gratifie d'un petit solo sans prétention histoire d'aérer le tout pour finir ensuite sur "Consuming Infinity" qui frise les 6 minutes de brutalité pour clôturer le tout comme ca à démarré, c'est à dire sans chichis. 

 

Pour un second album, les ricains ont placés la barre très haut et bien que celui-ci soit moins brutal que le premier il en reste un très bon disque. Le groupe à innové sur tout les plans et à su nous proposer un vent de fraicheur afin de se renouveler un peut plus, espérons cependant qu'avec le temps, l'identité brutal death ne finisse pas par disparaitre.