Benighted - Necrobreed

C'est chez Season Of Mist qu'est sorti "Necrobreed", la dernière mise à jour des Stéphanois de Benighted. Après un "Carnivore Sublime" plutôt réussi et un "Brutalive The Sick" bienvenu, il était tant pour le groupe de se remettre à nous pondre des titres ultra brutaux dont eux seul en ont la recette. Necrobreed est donc attendu de pied ferme par toute une armée de fan de brutal death Made In France, d'autant plus que le groupe et un peut le fleuron du genre dans l'hexagone.

Le groupe a dû faire face récemment à un changement de lineup avec le départ de Kevin Foley remplacé par le non moins talentueux Romain Goulon ( Ex-Necrophagist) et plus récemment encore (après l'écriture de "Necrobreed") le départ de Gab, l'un des membre fondateur du groupe remplacé par "Fack" (Carnival In Coal, Infected Society). Beaucoup d'appréhension donc pour les fans mais au vu des deux curriculum vitae des concernés, nous on est plutôt confiants. Passé l'introduction, c'est le "Reptilian" qui ouvre le bal. Déjà dévoilé il y a un peu temps avec un clip gore à souhaits, le titre avait passé l'épreuve de séduction haut la main. Il faut dire que comme à leur habitude les gars nous ont cuisiné leur titres aux petits oignons et le moins que l'on puisse dire c'est qu'on en redemande. Notre appétit ne semble jamais rassasié mais heureusement que des groupes tel que Benighted sont là pour nous donner la becquée et que Julien est là pour nous prémâcher les aliments car avec toute les sorties on friserai presque l'indigestion.

Au menu donc, de gros riffs toujours précis et abrasifs, du blast beat en veut tu en voilà mais sans overdose et un chant puissant alterné entre growl, scream avec de gros passages influencés hardcore. Les performances vocales du frontman ne sont plus à démontrer et pourtant Julien nous surprend et nous impressionne toujours autant avec son chant puissant et très varié. Du beau monde aussi pour venir prêter main forte aux Stéphanois avec entre autres Trevor Strnad de The Black Dahlia Murder ("Forgive Me Father") et Arno de Black Bomb A ("Cum With Disgust") autre fleuron de la scène française. Les guest assurés viendront varier un peut l'ensemble car on a vite fait de tourner en rond dans ce style et dans ce contexte je trouve que c'est plutôt une bonne idée de faire participer les potes. Mention spécial aussi pour Romain qui assure grave et qui nous a concocté de véritables petites pépites comme sur Psychosilencer ou la rapidité d'exécution se confond avec la précision chirurgicale de son jeu.

"Necrobreed" est donc une réussite, un pur album de brutal death qui sera sans doute une des grosse sorties 2017 dans le style. Les petits gars nous ont travailler les compositions avec soin et ont mis un point d'honneur à toujours varier leur jeu que ce soit au niveau du chant, du riffing ou de la batterie. L'ensemble passe comme du petit lait et ce n'est pas toujours le cas dans ce style, la production toujours soignée y est surement aussi pour quelque chose.